10/01/2011 Ouverture du Kishinkan dojo, 喜振館
Le Kishinkan dojo verra le jour dans quelques heures. Ce projet né l'année dernière va pour la première fois ouvrir ses portes au public et je suis à la fois ému, heureux, mais aussi, et c'est je l'avoue bien plus rare, rempli d'humilité.
Kishinkan
Emu par l'aventure d'un groupe
Je suis ému car le Kishinkan est l'aboutissement des efforts d'un groupe. Bien souvent on ne retient des évènements qu'un nom, un individu, mais je n'aurai jamais eu seul la force de surmonter aussi vite et aussi efficacement tous les obstacles qui se sont dressés jusqu'à aujourd'hui.
Le Kishinkan est l'histoire d'un groupe, de personnes qui ont investi, qui du temps, qui de l'argent, qui de l'énergie, pour lui permettre de voir le jour. Je voudrai ici remercier du plus profond de mon cœur tous ceux qui, directement ou indirectement, ont permis à cette aventure de se réaliser.
En particulier,
Ma profonde gratitude à Genjiro, Yannick, Christophe, Marco et Julien.
Mes remerciements à Antoine, Grégory, Marc, Stéphane, Isseï, Pierre-Yves et Shizuka.
Que ceux que j'oublie certainement après cette nouvelle nuit blanche me pardonnent, si la gratitude est présente, la mémoire fait parfois défaut.
(Photo Benoît Allard)
Heureux de disposer de ce magnifique outil
Avoir un dojo, posséder un lieu, n'a jamais été un de mes rêves. De nature aventureuse et supportant mal les contraintes il s'agit même de quelque chose dans lequel je ne me suis pas lancé facilement. Un dojo n'a jamais été une finalité en soi mais je suis heureux d'avoir à disposition cet outil qui me permettra de travailler avec encore plus de facilité dans la direction que j'ai choisie en compagnie de ceux que cela intéresse.
Rempli d'humilité devant la responsabilité
L'humilité n'est pas, de loin, une de mes qualités primordiales. Il est toutefois de rares moments où l'on ne peut s'empêcher de ressentir avec acuité la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Aujourd'hui est un de ces moments.
Un dojo n'est pas un lieu figé mais un groupe. Où va ce groupe va le dojo. En ce sens le Kishinkan existait déjà, formé par la communauté des personnes qui désiraient travailler dans la même direction que moi. Toutefois il serait faux de penser que la naissance d'un endroit chargé des espoirs et des attentes de pratiquants soit anodine.
Le mot dojo est composé de deux caractères qui signifient la voie et le lieu. Il s'agissait à l'origine du bâtiment où l'on étudiait le bouddhisme. Par extension le terme en est venu à désigner l'endroit où pratiquaient les samouraïs car ils utilisaient fréquemment les dojos bouddhistes. Les dojos, qu'ils soient consacrés à l'étude du bouddhisme ou des arts martiaux sont donc des lieux sacrés.
Shumeïkan
L'origine du Kishinkan
Kishinkan est composé de trois kanjis, 喜振館. Le premier, 喜, signifie se réjouir, le second, 振, approfondir, et le troisième, 館, le bâtiment, le lieu. Le Kishinkan est donc le lieu où l'on approfondit en se réjouissant. C'est aussi surtout un hommage aux deux principaux maîtres qui ont marqué ma pratique, Tamura Nobuyoshi et Kuroda Tetsuzan. En effet le caractère Ki, 喜, se prononce aussi Nobu et est la première partie du prénom de Tamura senseï, et le caractère Shin, 振, est le premier de l'école de maître Kuroda, le Shinbukan. C'est un nom que j'avais choisi l'an dernier et que j'aime beaucoup pour toutes ces raisons. Avec la disparition de maître Tamura il représente bien sûr encore plus à mes yeux…
Tamura Nobuyoshi
(photo Marc Le Tissier)
Kuroda Tetsuzan
(photo Pierre Sivisay)
Débuts tardifs
Je voudrais terminer en remerciant toutes les personnes qui ont marqué un intérêt pour ce projet depuis sa naissance, et les prier de m'excuser pour le malencontreux retard dans l'ouverture. De même je vous remercie pour votre compréhension pour toutes les imperfections, tant au niveau du lieu que du site internet que nous tâcherons de corriger au plus vite.
Malgré une naissance dans la douleur et quel que soit son futur le Kishinkan aura été un dojo porté par la passion de la pratique et en ce sens cela ne peut être qu'une belle aventure.
A très vite sur les tatamis du Kishinkan.