Septembre 08, Hino senseï chez Ahmed et Brahim Si Guesmi
De nombreuses photos avaient été prises lors de la dernière venue de Hino senseï à Paris. J'avais prévu de les utiliser afin de faire un compte-rendu du stage mais le temps a passé sans que je m'en occupe et senseï revient déjà en France. Mieux valant tard que jamais voici le récit des choses qui me reviennent à l'esprit en les regardant. (Partie 1)
Vendredi 26 septembre 2008
Lors de sa dernière visite senseï donna tout d'abord un cours chez Ahmed et Brahim Si Guesmi le vendredi soir. Nous avons commencé par un exercice très intéressant mais extrêmement difficile.
Assis en seïza tori fait face à uke armé d'un sabre en garde haute. Son regard plongé dans le sien il doit saisir dans le regard de l'attaquant l'instant où celui-ci lance l'attaque et rouler de coté.
La première erreur ici était de se focaliser sur le résultat, éviter la coupe, au détriment de l'apprentissage de la sensibilité du regard. Beaucoup essayaient d'esquiver l'attaque non pas car ils avaient l'avaient lue dans le regard de leur partenaire mais parce qu'ils voyaient le corps bouger.
L'étape suivante fut d'ajouter une difficulté à l'exercice en essayant de se relever en rentrant dans l'attaque.
Il est intéressant de noter ici la position finale de Hino senseï, totalement de profil. Un autre point important est le fait qu'il ne "poussait" pas dans le sol pour se relever. On peut d'ailleurs voir sur les images ci-dessous que les orteils de son pied arrière ne sont pas relevés. Ce travail se rapproche de l'exercice effectué en début et fin de cours qui consiste à se relever par "le sternum".
Il démontra aussi un point intéressant en se faisant attaquer par Isseï. Lorsqu'il effectue ce mouvement de façon totalement directe sur un partenaire sensible celui-ci esquive le mouvement. C'est un type de travail qui existe aussi chez Kuroda senseï. Vu de l'extérieur il donne l'impression que l'attaquant coupe ou frappe à côté. En réalité sa sensibilité est telle qu'il ne mène pas son attaque à terme pour se préserver car il a senti qu'il avait été contré.
Hino senseï démontra ensuite une variante extrêmement impressionnante dans laquelle il se trouvait en position de salut assis, attendant l'attaque, corps et visage faisant face au sol. Lorsque uke attaquait il se relevait invariablement de la même manière que précédemment, aussi aisément que si ses yeux voyaient l'action.
C'est un des exercices qui m'a le plus impressionné. Il était hilarant de voir les stagiaires essayer de voir en biais par en-dessous en position de salut. Hino senseï expliqua qu'il fallait "sentir" avec son crâne. C'était une des applications les plus claires de sa théorie sur la "sensation", kanjiru.
Nous sommes ensuite passés en position debout, réduisant l'exercice à sa plus simple, et déjà très difficile, expression. Uke en garde haute attaquait tori qui devait lire dans son regard.
Notez ici encore la position finale extrêmement proche de uke et de profil.
Après quelques variations de l'exercice précédant debout nous sommes passés à des exercices sur les redirections de force. Sur des saisies en aï hanmi katate dori Hino senseï démontra comment déséquilibrer pour projeter ou contrôler. Il explicita clairement les directions principalement par l'utilisation de son index.
L'exercice évolua lorsqu'il commença à absorber la redirection de force avant de contrôler le partenaire.
Il était intéressant de noter ici qu'il acceptait la redirection jusqu'à un point de déséquilibre où le partenaire ne pouvait plus imaginer de retournement. L'effet n'en était que plus marqué.
Le stage ne dura que deux heures mais il permit d'effleurer les notions de kanjiru, sentir, tsunagaru, être relié, et le travail de décontraction totale de Hino senseï. L'ambiance fut très agréable et les élèves des Si Guesmi particulièrement ouverts.
Hino senseï apprécie particulièrement Brahim et je ne fus pas étonné qu'il s'entende immédiatement avec son père, Ahmed.
Attention, le stage des 28 février et 1er mars de Hino senseï est déjà rempli au tiers. Ne tardez pas à vous inscrire si vous êtes intéressé.
Toutes les photos sont de Sébastien Chaventon.
Vendredi 26 septembre 2008
Lors de sa dernière visite senseï donna tout d'abord un cours chez Ahmed et Brahim Si Guesmi le vendredi soir. Nous avons commencé par un exercice très intéressant mais extrêmement difficile.
Assis en seïza tori fait face à uke armé d'un sabre en garde haute. Son regard plongé dans le sien il doit saisir dans le regard de l'attaquant l'instant où celui-ci lance l'attaque et rouler de coté.
La première erreur ici était de se focaliser sur le résultat, éviter la coupe, au détriment de l'apprentissage de la sensibilité du regard. Beaucoup essayaient d'esquiver l'attaque non pas car ils avaient l'avaient lue dans le regard de leur partenaire mais parce qu'ils voyaient le corps bouger.
L'étape suivante fut d'ajouter une difficulté à l'exercice en essayant de se relever en rentrant dans l'attaque.
Il est intéressant de noter ici la position finale de Hino senseï, totalement de profil. Un autre point important est le fait qu'il ne "poussait" pas dans le sol pour se relever. On peut d'ailleurs voir sur les images ci-dessous que les orteils de son pied arrière ne sont pas relevés. Ce travail se rapproche de l'exercice effectué en début et fin de cours qui consiste à se relever par "le sternum".
Avec Henri Dessangles
Il démontra aussi un point intéressant en se faisant attaquer par Isseï. Lorsqu'il effectue ce mouvement de façon totalement directe sur un partenaire sensible celui-ci esquive le mouvement. C'est un type de travail qui existe aussi chez Kuroda senseï. Vu de l'extérieur il donne l'impression que l'attaquant coupe ou frappe à côté. En réalité sa sensibilité est telle qu'il ne mène pas son attaque à terme pour se préserver car il a senti qu'il avait été contré.
Hino senseï démontra ensuite une variante extrêmement impressionnante dans laquelle il se trouvait en position de salut assis, attendant l'attaque, corps et visage faisant face au sol. Lorsque uke attaquait il se relevait invariablement de la même manière que précédemment, aussi aisément que si ses yeux voyaient l'action.
C'est un des exercices qui m'a le plus impressionné. Il était hilarant de voir les stagiaires essayer de voir en biais par en-dessous en position de salut. Hino senseï expliqua qu'il fallait "sentir" avec son crâne. C'était une des applications les plus claires de sa théorie sur la "sensation", kanjiru.
Nous sommes ensuite passés en position debout, réduisant l'exercice à sa plus simple, et déjà très difficile, expression. Uke en garde haute attaquait tori qui devait lire dans son regard.
Notez ici encore la position finale extrêmement proche de uke et de profil.
Après quelques variations de l'exercice précédant debout nous sommes passés à des exercices sur les redirections de force. Sur des saisies en aï hanmi katate dori Hino senseï démontra comment déséquilibrer pour projeter ou contrôler. Il explicita clairement les directions principalement par l'utilisation de son index.
Avec Julien Petitfour
L'exercice évolua lorsqu'il commença à absorber la redirection de force avant de contrôler le partenaire.
Il était intéressant de noter ici qu'il acceptait la redirection jusqu'à un point de déséquilibre où le partenaire ne pouvait plus imaginer de retournement. L'effet n'en était que plus marqué.
Avec Georges Peixoto
Le stage ne dura que deux heures mais il permit d'effleurer les notions de kanjiru, sentir, tsunagaru, être relié, et le travail de décontraction totale de Hino senseï. L'ambiance fut très agréable et les élèves des Si Guesmi particulièrement ouverts.
Avec Genjiro Tamaki
Avec Brahim Si Guesmi et Genjiro
Hino senseï apprécie particulièrement Brahim et je ne fus pas étonné qu'il s'entende immédiatement avec son père, Ahmed.
Avec Ahmed Si Guesmi
Attention, le stage des 28 février et 1er mars de Hino senseï est déjà rempli au tiers. Ne tardez pas à vous inscrire si vous êtes intéressé.
Toutes les photos sont de Sébastien Chaventon.
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