Septembre 08, Hino senseï à Herblay
De nombreuses photos avaient été prises lors de la dernière venue de Hino senseï à Paris. J'avais prévu de les utiliser afin de faire un compte-rendu du stage mais le temps a passé sans que je m'en occupe et senseï revient déjà en France. Mieux valant tard que jamais voici le récit des choses qui me reviennent à l'esprit en les regardant. (Partie 2) (Partie 1 ici)
Lundi 29 septembre 2008
Nous avons commencé par un exercice dont la forme est relativement proche du Push hands du Taï Chi. Paume contre paume avec un partenaire, les mains à l'horizontale, le travail consistait toutefois non pas à dévier la force mais à s'harmoniser complètement, l'annuler en donnant l'impression au partenaire qu'il n'avait aucune contrainte.
Nous sommes ensuite passés à un travail contre jodan tsuki, coup de poing au visage. En position naturelle, shizen taï, tori attend la frappe. Lorsqu'elle arrive à distance de bras il lève ses deux bras en extension, joints paume contre paume. Exécuté dans le temps cela dévie très efficacement l'attaque et permet de prendre le contrôle du centre du partenaire.
Face à une attaque réalisée correctement et avec intensité l'exercice devenait assez difficile mais prenait tout son intérêt. Le travail du uke s'enrichit encore plus lorsqu'il esquivait dans le mouvement d'attaque lorsqu'il était pris par le mouvement de tori. Cela rejoignait alors ce que Hino senseï avait montré avec Isseï chez Brahim le vendredi. Le uke n'est plus alors une victime qui persiste dans une attaque vouée à l'échec. Situation malheureusement trop courante dans les pratiques martiales où les uke ont pour rôle de s'obstiner dans une situation sans issue.
L'exercice évolua ensuite avec le passage de la prise de centre à une projection.
Le travail de projection était aussi très intéressant et correspondait parfaitement à ma recherche. Non pas un travail de leviers mais une utilisation du vide avec une véritable "disparition" du corps de tori qui amenait uke à la chute. A tel point que Hino senseï me projeta finalement sans contact dans une technique proche de l'Aïkinage de l'Aïkido.
La technique effectuée correctement était très directe et ne laissait pas normalement de possibilité de chute "roulée" vers lavant. Travailler avec Isseï fut très intéressant à ce niveau car il me plantait littéralement dans le sol et le travail de uke devenait très intéressant. Soit la chute se faisait en rotation en l'air et sur place comme Isseï le faisait, soit par une réception de face comme je la faisais.
La série d'exercices suivants concernait la "disparition". La main du uke sur la carotide, tori devait disparaître avant que celui-ci ait pu couper.
Cet exercice nécessitait d'une part de ne faire aucun appel, d'autre part d'utiliser l'ensemble du corps en "soustraction" avec un relâchement soudain du corps.
L'exercice suivant consistait à déséquilibrer uke en position de jodan tsuki par un relâchement quasi imperceptible.
Finalement Hino senseï termina le cours en faisant travailler la redirection de force sur une saisie ryote dori, deux poignets, dans une forme debout rappelant les Kokyu-ho de l'Aïkido ou l'Aïkiage du Daïto-ryu.
Il finit en absorbant la force jusqu'au point de déséquilibre avant de projeter le partenaire.
Le cours se termina par une séance de questions réponses durant lesquelles Hino senseï aborda notamment la question de la marche.
Il était très intéressant de noter que sa marche, bien qu'insistant sur la légèreté, était différente de celle de Kono senseï par exemple. Il s'agissait d'une marche avec déroulement du pied dans une sorte de chute vers l'avant. Mais il faut bien comprendre ici vers l'avant à l'horizontale, et non vers l'avant en diagonale vers le bas…
Attention, le stage des 28 février et 1er mars de Hino senseï est déjà rempli à plus de la moitié. Ne tardez pas à vous inscrire si vous êtes intéressé.
Toutes les photos sont de Sébastien Chaventon.
Lundi 29 septembre 2008
Nous avons commencé par un exercice dont la forme est relativement proche du Push hands du Taï Chi. Paume contre paume avec un partenaire, les mains à l'horizontale, le travail consistait toutefois non pas à dévier la force mais à s'harmoniser complètement, l'annuler en donnant l'impression au partenaire qu'il n'avait aucune contrainte.
Nous sommes ensuite passés à un travail contre jodan tsuki, coup de poing au visage. En position naturelle, shizen taï, tori attend la frappe. Lorsqu'elle arrive à distance de bras il lève ses deux bras en extension, joints paume contre paume. Exécuté dans le temps cela dévie très efficacement l'attaque et permet de prendre le contrôle du centre du partenaire.
Là c'est clair Isseï va en prendre une :D!
Bon bah ça sera pour la prochaine fois... :-(
Face à une attaque réalisée correctement et avec intensité l'exercice devenait assez difficile mais prenait tout son intérêt. Le travail du uke s'enrichit encore plus lorsqu'il esquivait dans le mouvement d'attaque lorsqu'il était pris par le mouvement de tori. Cela rejoignait alors ce que Hino senseï avait montré avec Isseï chez Brahim le vendredi. Le uke n'est plus alors une victime qui persiste dans une attaque vouée à l'échec. Situation malheureusement trop courante dans les pratiques martiales où les uke ont pour rôle de s'obstiner dans une situation sans issue.
A défaut d'Isseï je vais me faire Julien Coup...
L'exercice évolua ensuite avec le passage de la prise de centre à une projection.
Notez le simple contact, sans saisie.
Notez la projection droit vers le sol (mes cheveux en font une chandelle :D).
Le travail de projection était aussi très intéressant et correspondait parfaitement à ma recherche. Non pas un travail de leviers mais une utilisation du vide avec une véritable "disparition" du corps de tori qui amenait uke à la chute. A tel point que Hino senseï me projeta finalement sans contact dans une technique proche de l'Aïkinage de l'Aïkido.
La technique effectuée correctement était très directe et ne laissait pas normalement de possibilité de chute "roulée" vers lavant. Travailler avec Isseï fut très intéressant à ce niveau car il me plantait littéralement dans le sol et le travail de uke devenait très intéressant. Soit la chute se faisait en rotation en l'air et sur place comme Isseï le faisait, soit par une réception de face comme je la faisais.
Isseï tente une attaque en douce...
La compagne et assistante de Hino senseï qui pratiquait déjà avec lui à l'époque où les combats dans son dojo s'effectuaient sans AUCUNES règles.
La série d'exercices suivants concernait la "disparition". La main du uke sur la carotide, tori devait disparaître avant que celui-ci ait pu couper.
Cet exercice nécessitait d'une part de ne faire aucun appel, d'autre part d'utiliser l'ensemble du corps en "soustraction" avec un relâchement soudain du corps.
L'exercice suivant consistait à déséquilibrer uke en position de jodan tsuki par un relâchement quasi imperceptible.
Senseï avec Guillaume Colonge et Julien Coup.
Avec Yannick Le Fournis
Finalement Hino senseï termina le cours en faisant travailler la redirection de force sur une saisie ryote dori, deux poignets, dans une forme debout rappelant les Kokyu-ho de l'Aïkido ou l'Aïkiage du Daïto-ryu.
Les seules photos qui ne sont pas de Sébastien Chaventon puisqu'il m'essore les poignets :D
Il finit en absorbant la force jusqu'au point de déséquilibre avant de projeter le partenaire.
Le cours se termina par une séance de questions réponses durant lesquelles Hino senseï aborda notamment la question de la marche.
Il était très intéressant de noter que sa marche, bien qu'insistant sur la légèreté, était différente de celle de Kono senseï par exemple. Il s'agissait d'une marche avec déroulement du pied dans une sorte de chute vers l'avant. Mais il faut bien comprendre ici vers l'avant à l'horizontale, et non vers l'avant en diagonale vers le bas…
Attention, le stage des 28 février et 1er mars de Hino senseï est déjà rempli à plus de la moitié. Ne tardez pas à vous inscrire si vous êtes intéressé.
Toutes les photos sont de Sébastien Chaventon.
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