AikidoJournal, la voix européenne de l'Aïkido
Alors que je vais devoir me lancer dans le troisième "Hors-série Aïkido" de Dragon magazine, je mets la dernière main à la traduction et la retranscription de l'interview de Kono Yoshinori par Horst Schwickerath pour AikidoJournal.
Le lancement des "Hors-série Aïkido" m'a pris beaucoup de temps et d'énergie. Le succès a été au rendez-vous et j'en suis très heureux. Mais sa mise en lumière ne doit pas faire oublier les autres supports. AikidoJournal est d'une certaine manière un magazine élitiste. Il y a peu d'images, le contenu est privilégié au spectaculaire, et les sujets qui fâchent sont abordés sans fard. Si l'on ajoute le fait que la distribution ne se fait que par abonnement, on comprend pourquoi sa diffusion reste limitée. C'est toutefois la revue qui est la plus connue des experts, et qui existe depuis le plus longtemps.
Voici ce que je disais de Horst il y a près d'un an:
"Sans langue de bois
Il faut l'avouer, les articles dans le monde de l'édition martiale se résument souvent à aligner les superlatifs. Horst et son AikidoJournal sont une exception. Il parle des sujets qui fâchent, et ne cherche à s'attirer les crédits publicitaires de personne. Ce qui lui a donné une réputation au mieux d'original, au pire d'emmerdeur.
Je commence à connaître un peu mieux Horst. C'est un homme très direct et, dans le monde feutré de l'Aïkido, cela détonne. Mais sa franchise est sous-tendue par une grande gentillesse, et une intégrité intellectuelle trop rare.
Je commence à connaître un peu mieux Horst, et je l'apprécie d'autant plus. Je pense que c'est une chance d'avoir une voix comme celle d'AikidoJournal pour les pratiquants."
Mon opinion n'a fait que se confirmer au fil du temps. Grincheux sympathique, Horst est avant tout un passionné. Il écume l'Europe pour aller à la rencontre des experts, des plus connus aux moins célèbres. N'économisant ni temps, ni énergie, ni argent, il est par son travail la véritable voix de l'Aïkido en Europe.
Comme Stanley Pranin, Horst est loin d'être un rentier, et la survie du magazine est une lutte perpétuelle. S'il met généreusement du contenu à la disposition des internautes, tout cela demande un investissement constant. J'invite tous les pratiquants en ayant les moyens à soutenir son travail qui est une source de richesse pour la discipline.