Budo no Nayami

L'envol d'un enseignant

6 Août 2013 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #Budo - Bujutsu

Il y a quelque temps Julien Coup avait scindé son blog du site de son dojo. Aujourd'hui le site du Kishinkaï Argenteuil fait peau neuve. Réalisé par Thomas Vercellino, il est aussi clair qu'agréable à consulter. Je vous invite à y jeter un œil mais plus encore si vous en avez l'occasion, à aller pratiquer avec Julien qui, en quelques années a réussi à créer une dynamique très positive et à former un groupe d'élèves fidèles qui progressent constamment.

 

 

Kishinkaï Argenteuil

 

 

Un processus naturel

Voir un élève progresser puis devenir enseignant est un processus naturel. Les succès qu'il rencontre sont émouvants pour son professeur, et généralement le signe d'une relation saine et d'un travail correctement effectué de part et d'autre. Bien entendu c'est une évolution qui prend un temps variable selon l'investissement et la situation. Pour quelqu'un s'impliquant sérieusement et intensément dans la pratique, je dirai qu'en une dizaine d'années on peut attendre un résultat concret.

 

12 ans

Il n'a suffit que de douze années à Julien pour devenir un enseignant reconnu, donnant des stages régulièrement en France et en Europe. Cela semblera peu à certains et effectivement, douze années à raison de trois heures de pratique par semaine, hors vacances scolaires, font un total de 1296 heures. Peu ou prou l'équivalent d'une année scolaire.

Mais Julien fait partie de ces pratiquants qui investissent leur vie dans le Budo. Lorsque j'enseignais à Herblay il venait à tous les cours (7h par semaine). Il venait aussi régulièrement suivre ceux que je donnais à Paris, ainsi que ceux de mon premier enseignant, Jacques Bardet. A cela s'ajoutaient les stages mensuels et d'été de Tamura senseï, ceux que je donnais, puis ceux que j'organisais avec des gens comme Suga Toshiro ou Nébi Vural, puis Kuroda Tetsuzan, Hino Akira ou Kono Yoshinori. Au total on doit facilement arriver à un total de 5 à 600 heures par an, soit 6 à… 7 000 heures. Le tout sans compter ses heures de pratique solitaire. Julien a déjà fait deux Masters Tour. Lors du dernier cette année, nous avons partagé la même chambre. Si je me suis entraîné en dehors des cours, avant de me coucher ou au réveil, Julien l'a fait avec bien plus de régularité que moi. Ainsi c'est sans exagération que je peux dire qu'il a sans aucun doute cumulé plus de 10 000 heures de pratique en douze ans. Soudainement le chiffre donne le vertige… Sans compter qu'il n'inclus ni le temps passé à lire, écrire, ou réfléchir sur la pratique martiale.

 

Attendre douze ans pour devenir un enseignant à succès semble peu. Devoir travailler avec acharnement plus de 10 000 heures tout en suivant des études puis en ayant un emploi à plein temps est la réalité qui se cache derrière ces douze années. Celle qui a fait de Julien un adepte brillant et dont je suis fier.

 

 

Julien Coup 03

 

 

10 000 heures

Il existe une théorie de 10 000 heures, selon laquelle cette quantité de travail est nécessaire pour atteindre un niveau d'excellence, et éventuellement obtenir le succès. Cette théorie mise au point par Anders Ericsson, a été popularisée par Malcolm Gladwell dans un livre distrayant intitulé "Outliers: The story of success".

Je crois évidemment qu'il ne faut considérer ce chiffre que comme un symbole, et dans tous les cas un strict minimum pour quelqu'un qui veut devenir semi-professionnel, sans même parler de professionnel.

 

 

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A
<br /> Bonjour Léo,<br /> <br /> <br /> Je suis allé faire un tour sur le site du Kishinkaï d'Argenteuil et l'onglet "En savoir plus" m'a paru particulièrement intéressant pour le débutant en Aïkido que je suis.<br /> <br /> <br /> Cet onglet traite entre autres de l'efficacité de l'Aïkido, sujet de fréquents débats et parfois même de moqueries de la part des étudiants de kakutogis (certains pratiquants dont j'ai fait<br /> partie à une époque, je dois bien l'avouer, ayant de temps en temps un esprit moqueur :S), et aborde un point essentiel selon moi pour tout budo : conserver durant tout l'entrainement la vivacité<br /> d'un esprit martial et pragmatique, non focalisé sur la répétion de mouvements sans âme.<br /> <br /> <br /> N'étant que débutant très récent en Aïkido, je ne peux donc qu'humblement conseiller à tout pratiquant passionné de s'inspirer de la volonté et de la philosophie de Julien, et te remercier pour<br /> ton blog par la même occasion ;)<br /> <br /> <br /> Antony.<br /> <br /> <br /> PS: Ton article "Applaudissements et pratique martiale" est une parfaite réponse à ceux qui jugent sans savoir. Il ne leur reste maintenant qu'à pousser la porte d'un dojo d'Aïkido pour se rendre<br /> compte qu'ils s'étaient peut être trompés.<br />
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L
<br /> <br /> Bonjour Antony,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je suis heureux que tu aies trouvé matière à réflexions sur le site de Julien :-)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Salut Léo,<br /> <br /> <br /> Très beau site effectivement, sobre et facile de navigation. Grâce à toi j'ai pu découvrir le travail de Julien ce mois de juillet et je ne peux qu'encourager tous les pratiquants qui en auraient<br /> l'occasion à aller le découvrir.<br /> <br /> <br /> A bientôt,<br /> <br /> <br /> Simon<br />
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L
<br /> <br /> Merci Simon. Je suis content que tu aies apprécié son travail :-)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A bientôt,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Arigato gozaïmasu Senseï:)<br />
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L
<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />