René VDB à l'Aïki Taïkaï et la NAMT10
René Van Droogenbroeck plus connu sous le nom de René VDB est l'un des plus célèbres Aïkidokas occidentaux. Pratiquant depuis 1964 il a obtenu son septième dan en 2004, quarante ans jour pour jour après ses débuts.
René Van Droogenbroeck
(photo Shizuka)
Un Budoka complet
René VDB est un Budoka accompli aux multiples facettes puisqu'hormis l'Aïkido il pratiqua aussi le Karaté, le Jodo, le Kendo pendant plus de vingt ans et le Iaïdo pendant plus de vingt-cinq, le conduisant à assumer le rôle de directeur technique adjoint de la Fédération Européenne de Iaïdo.
Un parcours éclectique
René VDB suivit l'enseignement des plus grands Aïkidokas en France mais aussi au Japon. S'il considère Tamura senseï comme son maître il cite volontiers comme référence les senseïs Noro, Tada, Nakazono, Asaï et Saïto, des experts qui le marquèrent chacun à leur manière et dont on retrouve le parfum dans son travail.
(photo Shizuka)
René VDB à Bercy
Un homme entier
René VDB est ce qu'on appelle un homme entier. S'il peut paraître intransigeant et têtu je crois qu'il est surtout droit et fidèle à sa parole. Souvent critiqué par un certain "establishment" René n'a en revanche jamais été boudé par les pratiquants et les nombreux stages qu'il donne dans toute l'Europe remportent toujours un franc succès.
Bien qu'il poursuivit son propre chemin depuis quelques années, René VDB resta toujours loyal envers Tamura senseï et ne démissionna de son poste de CEN qu'à la mort de son maître.
Une amitié récente
Il est des gens que l'on manque malgré les rencontres. Ce fut mon cas avec René. La première fois que j'entendais parler de lui fut par Jacques Bardet lors du premier stage de Tamura senseï auquel j'assistai et dont il était l'organisateur. Maître Tamura avait reçu en cadeau une magnifique tsuba et Jacques m'avait dit qu'il avait rarement vu senseï aussi heureux.
Malgré ces heureux auspices je n'eu pas l'occasion de rencontrer à nouveau René avant mon départ pour le Japon et lorsque je revins plusieurs personnes me parlèrent de lui sous un jour négatif. J'avoue que, malgré les paroles en sa faveur de Brahim ou Philippe, je restai sur l'impression négative due à quelques conversations et interprétait dès lors ses faits et gestes à travers leurs filtres.
C'est par le plus grand hasard que j'ai finalement réellement fait la connaissance de René. Nous étions à Bras pour la cérémonie en l'honneur de senseï et nous cherchions tous deux Brahim. Nous avons alors échangé quelques mots. Quelques instants plus tard nous nous sommes retrouvés autour d'un verre avec Daniel Toutain, Stéphane Benedetti, Brahim, Mickaël et Jean-Pierre. J'ai alors découvert quelqu'un de simple, chaleureux et amical que j'ai vraiment apprécié. Quelques heures et un nombre certain de bouteilles vidées plus tard j'avais entièrement révisé mon jugement. La première leçon que je reçus de VDB ne fut donc pas une leçon d'Aïkido mais de vie. Ne pas juger quelqu'un sur la base de racontars. Une des nombreux enseignements évidents que je me surprends parfois à ne pas respecter.
René VDB avec son ami Stéphane Benedetti,
deux adeptes simples, chaleureux et amicaux
(photo Shizuka)
Un Aïkido vif et mobile
René VDB est réputé pour son Aïkido vif et mobile et la richesse de sa technique rassemblant au-delà des clivages fédéraux. C'est très récemment lors du stage organisé par la ligue Ile-de France en l'honneur de Tamura senseï que j'ai pour la première fois pu subir sa technique. Si je m'attendais à quelque chose de rapide et efficace, je fus en revanche très agréablement surpris par la douceur de ses gestes.
Une technique rapide et efficace mais effectuée avec douceur
Deux vidéos récentes permettant d'admirer le travail de René:
Jean-Claude Joannes, Michel Bécart, Stéphane Benedetti, Malcolm Tiki Shewan, René VDB et Toshiro Suga
Un maître à part entière
Le processus de transmission traditionnel est décrit ainsi par Suga senseï:
"Shu, ha et ri sont trois étapes qui sont suivis par les voies traditionnelles japonaises classiques. En simplifiant on peut dire que shu correspond à l'intégration, c'est une période où l'élève travaille dans une imitation totale de son maître. Ha est la période "destructrice". L'élève travaille dans des directions parfois opposées à celle de son maître et fais le maximum d'expériences possibles afin de s'approprier ce qu'il a reçu dans l'étape précédente. Finalement le dernier stade, ri, est l'expression véritable de l'art que l'élève, devenu maître à son tour, a développé. Il est au-delà de la dualité et ne cherche ni à imiter ni à se différencier. Il est devenu son art et l'art s'exprime spontanément à travers lui."
René VDB est à mon sens l'un des élèves de Tamura senseï qui eut le courage de passer à l'étape ha et il est aujourd'hui sans aucun doute au niveau ri, un maître à part entière.
Toshiro Suga et René VDB
(photo Shizuka)
Un maître
(photo Shizuka)
René VDB animera un cours de 9h00 à 10h30 dans la salle centrale lors de l'Aïki Taïkaï qui aura lieu au stade Coubertin le 21 novembre.
Attention les préinscriptions par courrier doivent impérativement être envoyées avant le 16 novembre. Au-delà merci de les amener à Masamune pour profiter de la réduction ou de vous inscrire sur place.
René VDB fera par ailleurs une démonstration lors de la quatrième Nuit des Arts Martiaux Traditionnels, la NAMT10.