Tameshigiri, la coupe au Shinbukan et selon Kono senseï
Récemment je suis tombé sur une des plus pathétiques vidéos de, je n'ose même pas dire "pratique" sur le net.
Quand les japonais jouent les "Jackass"…
Il est naturel que les pratiquants veuillent "tester" leur pratique. Mais il importe qu'il y ait quelque chose à tester. A voir cette vidéo et quelques autres du même groupe, c'est le néant le plus total.
La coupe comme le combat ne sont pas le support de la pratique. Ils servent à vérifier sa propre progression. Aujourd'hui malheureusement après quelques centaines voire même seulement dizaines d'heures, de nombreux pratiquants se mettent à imiter leurs héros ou modèles. Hormis le danger physique immédiat de ce type de pratique, il y a aussi surtout le fait que c'est un travail qui amène très rapidement à s'illusionner. Un combat gagné, un objet coupé, et l'on se sent conforté dans le chemin que l'on suit. Quand bien même serait-il totalement erroné, amenant au mieux à une efficacité limitée, au pire à une mauvaise utilisation du corps entraînant une usure prématurée ou autre pathologies…
La coupe au Shinbukan
Il est interdit au Shinbukan de s'adonner au tameshigiri, test de coupe, au sens où on l'entend actuellement. Kuroda Yasuji, le grand-père de maître Kuroda, a eu l'occasion de se battre avec de vrais sabres et de trancher. Il expliqua à son petit-fils que la coupe de botte de paille n'est EN RIEN similaire à celle d'un corps humain. Qu'il ne fallait ni couper trop vite, ni avoir un sabre trop aiguisé. A l'opposé des conceptions des petits samouraïs modernes…
Les seules coupes autorisées, pour ceux qui avaient un niveau à tester, étaient:
-celle d'un vieux shinaï lancé en l'air,
-celle d'une sorte de gomme lancée en l'air,
-celle d'un cure-dent ou d'une allumette posés sur la tsuka (le pommeau) du sabre rengainé dans son fourreau qui devaient être coupés lors du dégainage…
Lame saupoudrée de terre
Concernant l'aiguisage du sabre Suga senseï m'avait aussi expliqué que, dans le même ordre d'idée, les samouraï saupoudraient aussi souvent leur sabre de terre avant le combat. Il semble que cela, comme le fait qu'il ne faille pas une lame trop aiguisée, soit nécessaire à cause de la teneur en graisse du corps humain.
La coupe selon Kono senseï
Kono senseï me dit récemment que toutes les coupes que l'on voit aujourd'hui étaient des non-sens et démontraient un niveau très bas. Il m'expliqua que les coupes de bambous effectuées en gyaku kesa giri, si le support n'était pas renversé et si la partie coupée tombait doucement, étaient un signe qui pouvait laisser supposer un niveau correct. Il ajouta que les coupes les plus intéressantes étaient celles du Shinbukan sur des cure-dents car en plus de la position de la cible, sa nature, légère et fragile, nécessitait un très haut niveau.
Quand les japonais jouent les "Jackass"…
Il est naturel que les pratiquants veuillent "tester" leur pratique. Mais il importe qu'il y ait quelque chose à tester. A voir cette vidéo et quelques autres du même groupe, c'est le néant le plus total.
La coupe comme le combat ne sont pas le support de la pratique. Ils servent à vérifier sa propre progression. Aujourd'hui malheureusement après quelques centaines voire même seulement dizaines d'heures, de nombreux pratiquants se mettent à imiter leurs héros ou modèles. Hormis le danger physique immédiat de ce type de pratique, il y a aussi surtout le fait que c'est un travail qui amène très rapidement à s'illusionner. Un combat gagné, un objet coupé, et l'on se sent conforté dans le chemin que l'on suit. Quand bien même serait-il totalement erroné, amenant au mieux à une efficacité limitée, au pire à une mauvaise utilisation du corps entraînant une usure prématurée ou autre pathologies…
La coupe au Shinbukan
Il est interdit au Shinbukan de s'adonner au tameshigiri, test de coupe, au sens où on l'entend actuellement. Kuroda Yasuji, le grand-père de maître Kuroda, a eu l'occasion de se battre avec de vrais sabres et de trancher. Il expliqua à son petit-fils que la coupe de botte de paille n'est EN RIEN similaire à celle d'un corps humain. Qu'il ne fallait ni couper trop vite, ni avoir un sabre trop aiguisé. A l'opposé des conceptions des petits samouraïs modernes…
Kuroda Yasuji
Les seules coupes autorisées, pour ceux qui avaient un niveau à tester, étaient:
-celle d'un vieux shinaï lancé en l'air,
-celle d'une sorte de gomme lancée en l'air,
-celle d'un cure-dent ou d'une allumette posés sur la tsuka (le pommeau) du sabre rengainé dans son fourreau qui devaient être coupés lors du dégainage…
Lame saupoudrée de terre
Concernant l'aiguisage du sabre Suga senseï m'avait aussi expliqué que, dans le même ordre d'idée, les samouraï saupoudraient aussi souvent leur sabre de terre avant le combat. Il semble que cela, comme le fait qu'il ne faille pas une lame trop aiguisée, soit nécessaire à cause de la teneur en graisse du corps humain.
La coupe selon Kono senseï
Kono senseï me dit récemment que toutes les coupes que l'on voit aujourd'hui étaient des non-sens et démontraient un niveau très bas. Il m'expliqua que les coupes de bambous effectuées en gyaku kesa giri, si le support n'était pas renversé et si la partie coupée tombait doucement, étaient un signe qui pouvait laisser supposer un niveau correct. Il ajouta que les coupes les plus intéressantes étaient celles du Shinbukan sur des cure-dents car en plus de la position de la cible, sa nature, légère et fragile, nécessitait un très haut niveau.
Kono Yoshinori
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