Entretiens avec Tamura senseï (9): bokken fin et léger
Pourquoi utilisez-vous un bokken fin et léger?
Il faut pouvoir couper avec un bokken léger comme s'il était lourd. Les bokken fins sont plus difficiles à utiliser. Il est difficile de couper droit avec et ils mettent les erreurs en évidence.
Dans la pratique des armes le choix du matériel est très important. Il y a bien sûr la qualité de l'arme, son bois, sa fabrication… Il y a aussi, et particulièrement pour le sabre, son type.
L'arme par excellence du guerrier japonais, le bushi, était le sabre. Durant le moyen-âge il existait dans l'archipel plusieurs centaines de ryus, écoles traditionnelles, dont une très large majorité étaient dédiées à sa pratique. Dans cette multitude de styles chacun trouvait à sa manière le chemin de l'efficacité et certaines écoles partageaient des conceptions très proches tandis que d'autres n'avaient quasiment rien en commun. Cela se traduisait dans leurs techniques, leur enseignement, leur apprentissage, leur pratique et… leur matériel.
L'un des principaux outils de l'apprentissage des arts du sabre japonais est le bokken ou bokuto, sabre de bois. Selon les écoles ses dimensions, sa forme, son diamètre et son poids peuvent énormément varier, ces dernier pouvant aller du simple au triple, voire plus! Dans le passé chaque ryu avait développé un modèle adapté à sa pratique, sa stratégie et ses choix d'apprentissage.
Pendant longtemps il fut difficile de se procurer autre chose qu'un bokken "standard" hors du Japon. Depuis quelques années toutefois il est possible de se procurer un éventail de modèles de plus en plus étendu. Cela permet de pratiquer en collant plus précisément au travail de son enseignant et de son école.
Lorsque j'ai débuté la pratique des armes je me suis simplement procuré les modèle classiques. Le temps passant et développant un goût prononcé pour le travail en puissance, j'ai fait venir du Japon des modèles de bokken et de jo particulièrement lourds et épais.
A présent ma conception de la pratique martiale est quasiment à l'opposé de ce qui m'intéressait à l'époque. Les deux maîtres que je suis le plus, Kuroda senseï et Tamura senseï, travaillent tous deux avec des bokkens particulièrement fins et c'est très naturellement que j'ai aussi adopté ce type d'arme qui me convient parfaitement.
Hino senseï quand à lui, utilise des bokuto classiques ou fins tandis que Kono senseï travaille avec un modèle qu'il a spécialement développé sur la base des sabres du Kashima Shin ryu.
Note: Je n'ai pas enregistré ces entretiens et les écrits de mémoire. Il est donc possible que des erreurs se soient glissées dans ces retranscriptions mais j'ai pensé que l'intérêt des réponses dépassait le risque de mes erreurs. Je prie toutefois les lecteurs de ne prendre cela que comme une conversation rapportée qui pourrait nourrir des réflexions et non comme paroles d'évangiles.
Il faut pouvoir couper avec un bokken léger comme s'il était lourd. Les bokken fins sont plus difficiles à utiliser. Il est difficile de couper droit avec et ils mettent les erreurs en évidence.
Bokken fin et léger
Dans la pratique des armes le choix du matériel est très important. Il y a bien sûr la qualité de l'arme, son bois, sa fabrication… Il y a aussi, et particulièrement pour le sabre, son type.
L'arme par excellence du guerrier japonais, le bushi, était le sabre. Durant le moyen-âge il existait dans l'archipel plusieurs centaines de ryus, écoles traditionnelles, dont une très large majorité étaient dédiées à sa pratique. Dans cette multitude de styles chacun trouvait à sa manière le chemin de l'efficacité et certaines écoles partageaient des conceptions très proches tandis que d'autres n'avaient quasiment rien en commun. Cela se traduisait dans leurs techniques, leur enseignement, leur apprentissage, leur pratique et… leur matériel.
L'un des principaux outils de l'apprentissage des arts du sabre japonais est le bokken ou bokuto, sabre de bois. Selon les écoles ses dimensions, sa forme, son diamètre et son poids peuvent énormément varier, ces dernier pouvant aller du simple au triple, voire plus! Dans le passé chaque ryu avait développé un modèle adapté à sa pratique, sa stratégie et ses choix d'apprentissage.
Interview de Tamura senseï avec quelques séquences au sabre
Pendant longtemps il fut difficile de se procurer autre chose qu'un bokken "standard" hors du Japon. Depuis quelques années toutefois il est possible de se procurer un éventail de modèles de plus en plus étendu. Cela permet de pratiquer en collant plus précisément au travail de son enseignant et de son école.
Lorsque j'ai débuté la pratique des armes je me suis simplement procuré les modèle classiques. Le temps passant et développant un goût prononcé pour le travail en puissance, j'ai fait venir du Japon des modèles de bokken et de jo particulièrement lourds et épais.
A présent ma conception de la pratique martiale est quasiment à l'opposé de ce qui m'intéressait à l'époque. Les deux maîtres que je suis le plus, Kuroda senseï et Tamura senseï, travaillent tous deux avec des bokkens particulièrement fins et c'est très naturellement que j'ai aussi adopté ce type d'arme qui me convient parfaitement.
Avec Mickaël Martin à La Rochelle, un type d'arme adapté à notre pratique
Hino senseï quand à lui, utilise des bokuto classiques ou fins tandis que Kono senseï travaille avec un modèle qu'il a spécialement développé sur la base des sabres du Kashima Shin ryu.
Note: Je n'ai pas enregistré ces entretiens et les écrits de mémoire. Il est donc possible que des erreurs se soient glissées dans ces retranscriptions mais j'ai pensé que l'intérêt des réponses dépassait le risque de mes erreurs. Je prie toutefois les lecteurs de ne prendre cela que comme une conversation rapportée qui pourrait nourrir des réflexions et non comme paroles d'évangiles.
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