Masato Matsuura, les loisirs des Bushis
Né au 13ème siècle, le théâtre No est l'une des formes les plus marquantes de la culture japonaise. Rapidement adopté par les guerriers séduits par son austérité et sa simplicité, le No s'est encore plus épuré sous leur patronage. Un certain nombre d'entre eux pratiqua d'ailleurs cette forme d'art, parmi lesquels des personnages illustres tels que le shogun Toyotomi Hideyoshi.
J'ai eu l'occasion il y a quelques années d'assister à une représentation de No à Tokyo avec Isseï. Peu au fait de la nature de cet art, je fus totalement pris au dépourvu. Mille pensées traversaient mon esprit cherchant à comprendre ce qui se déroulait devant lui, et notamment pourquoi une grande partie de la salle dormait! Finalement… je m'endormis aussi.
S'il est évident que je suis passé à côté de beaucoup ce jour-là, j'ai en revanche été particulièrement frappé par la qualité de la gestuelle et de la marche des acteurs. J'ai depuis lu et regardé quelques documentaires sur le No, et découvert un art d'une exigence incroyable.
Si le nom de Masato Matsuura est connu de certains en tant que pratiquant martial, tous ne savent sans doute pas qu'il a été uchi-deshi d'un maître de No. C'est cet art qu'il a accepté de venir présenter avec une danse masculine, Otoko maï à la NAMT, et une initiation au Taïkaï. J'espère que vous saurez apprécier la finesse et la subtilité de cet art stylisé qui faisait vibrer les bushis.