2 000 pratiquants sur un tatami
Les 28 et 29 septembre 2013 a été célébré le 30ème anniversaire de la Fédération Française d'Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires. Un stage était organisé avec des cours de Christian Tissier, le Doshu Ueshiba Moriteru, Asaï Katsuaki, et un cours enfant par Okamoto Yoko.
Le passage à 1mn m'a beaucoup fait sourire. On y voir Christian Tissier englouti en quelques secondes par une marée humaine. Le bruit créé par les murmures est aussi, malheureusement, impressionnant. Si je n'ai rien contre le fait d'échanger quelques mots durant la pratique, le nombre fait que l'on a l'impression d'être dans un hall de gare…
Applaudissements
Comme souvent aujourd'hui, il y a eu des applaudissements à la fin du cours du Doshu. C'est quelque chose que je n'apprécie pas beaucoup, et qui me semble assez déplacé au regard de l'étiquette d'une pratique martiale.
S'il s'agissait d'une démonstration, cela serait compréhensible et naturel. Mais pour un cours, j'ai le sentiment qu'un salut où l'on met son cœur fait mieux l'affaire.
Trop de monde?
On entend souvent des pratiquants se plaindre lorsqu'un stage rassemble beaucoup de monde. Manque de place, impossibilité d'apprendre quelque chose, etc… Je ne partage pas cette opinion.
Concernant la place, les pratiquants occidentaux sont en général habitués à pratiquer dans de grands espaces. Mais ce n'est pas, loin de là, la tradition au Japon. Si aujourd'hui les Sports center tendent à remplacer les petits dojos, à l'origine la pratique se faisait dans des espaces restreints, et c'est une bonne chose à mon sens, dans la mesure où cela nécessite un zanshin global. Sans compter que, d'un point de vue martial, il est évident qu'une application a plus de chance d'avoir lieu dans un espace limité.
Pour ce qui est de la difficulté à retirer un enseignement d'un stage de masse, c'est aussi à mon avis une erreur. Bien entendu on ne retire pas la même chose que dans un cours à dix ou vingt. Mais il y a toujours à apprendre. J'ai participé à de nombreux stages de Tamura senseï où nous étions plusieurs centaines, et pas une fois je ne me suis dit que je n'avais rien appris. Maintenant, il est évident que le propos d'un évènement comme cet anniversaire est surtout de partager un moment de convivialité. Le pari semble avoir été réussi, et c'est bien là l'essentiel ;-)
Okamoto Yoko, Christian Tissier, Ueshiba Moriteru Doshu, Asaï Katsuaki, Suzuki Toshio