Une journée à Tokyo
Un lecteur m'a demandé récemment quelle était ma journée type. J'ai répondu assez vaguement car c'est très variable. A défaut voici celle de mercredi.
Levé en fin de matinée j'ai commencé par répondre à quelques mails et lire les informations. Je suis ensuite parti voir Kono senseï avec qui j'avais rendez-vous.
Pour aller chez Kono senseï le chemin le plus court passe par Shinjuku. Sortie ouest les nationalistes donnaient de la voix. C'est vrai que nous étions un jour férié, midori no hi, le jour du vert où l'on célèbre la nature, et que les rues étaient plus que jamais peuplées.
Dans le train vers la banlieue où habite Kono senseï les Tokyoïtes étaient épuisés dès le début d'après-midi, même en ce jour de repos. Un jeune collégien endormi me faisait face tandis qu'un "couple" de salary men se trouvait à ma droite en diagonale. La ressemblance de l'un d'entre eux avec le collégien me frappa. Dix ans et un uniforme différent les séparaient. A part cela? Peu de choses sans doute.
Je passais trois heures avec Kono senseï pendant lesquelles, comme d'habitude, la conversation alterna avec la pratique. Kono senseï m'expliqua notamment plusieurs points importants sur les appuis dans la marche mais aussi dans la station debout. Le changement invisible à l'œil nu qu'il opérait créait des différences énormes, notamment dans ce que je ressentais lorsque je le saisissais. Alors que j'avais un certain contrôle, même limité, de son corps lorsque je tenais un de ses bras à deux mains tandis qu'il était debout de façon "classique", je sentais ce contrôle disparaître à mesure qu'il effaçait ses appuis.
Il n'a pas verbalisé son action en me donnant des explications. Il restait bien sûr en contact avec le sol mais d'une façon totalement différente et que je ne comprends pas encore assez bien pour pouvoir l'expliquer. Une piste supplémentaire en tout cas dans ma recherche.
Il me montra ensuite les différences de fabrication de certains shuriken et m'expliqua que cette pratique quotidienne l'avait aussi beaucoup aidée dans son travail sur les appuis.
Je n'ai pour l'instant pas trouvé de solution pour m'entraîner avec ceux qu'il m'avait offerts car je rechigne à risquer de les abîmer en les lançant sur un arbre. Sans parler des dégâts sur l'arbre.
Kono senseï m'offrit à manger quelques pousses de bambous qu'il fait pousser dans son jardin. Je suis toujours surpris par l'éventail de ses connaissances, sa curiosité et le temps qu'il arrive à dégager pour des activités telles que le jardinage en dehors de sa pratique et des activités qui y sont liées.
Avec sa gentillesse habituelle Kono senseï m'accompagna sur la moitié du trajet qui sépare son domicile de la gare. Il me conseilla alors de ne plus me cantonner à l'Aïkido mais d'enseigner dans une perspective plus large ce que j'étudiais et pratiquais. Je lui répondis sincèrement que cela m'était impossible car mon niveau et mes connaissances étaient trop limitées pour cela.
J'ajouterai que le fait que ma pratique des armes soit principalement celle du Shinbukan est un autre frein car il est interdit d'enseigner cette école (entendons-nous bien, je n'ai de toute façon pas le début de la capacité à le faire).
La remarque de Kono senseï, comme celles d'Akuzawa senseï lors de sa venue à Paris, m'a touchée. Obtenir une reconnaissance de maîtres que l'on respecte est important. Cela encourage mais surtout, cela permet de constater que l'on avance dans la bonne direction.
Je me suis arrêté au retour pour manger un hamburger. Junk food mais… seulement à moitié. Voici le dernier né de chez Freshness Burger, la meilleure chaîne de Fast foods japonais: le Vegie Burger (tofu, tomate, salade, avocat et sauce épicée). Correct.
Les rues de Shinjuku étaient encore noires de monde alors que je me dirigeais ver mon gym pour pousser un peu de fonte.
En une semaine j'ai repris trois kilos en conservant mon taux de graisse à 6%. La fatigue et la maladie que j'ai trainées lors de mon dernier séjour en France ne sont plus que des mauvais souvenirs.
De retour chez moi j'ai dormi 1h30 avant de me relever pour écrire jusqu'au matin.
Levé en fin de matinée j'ai commencé par répondre à quelques mails et lire les informations. Je suis ensuite parti voir Kono senseï avec qui j'avais rendez-vous.
Pour aller chez Kono senseï le chemin le plus court passe par Shinjuku. Sortie ouest les nationalistes donnaient de la voix. C'est vrai que nous étions un jour férié, midori no hi, le jour du vert où l'on célèbre la nature, et que les rues étaient plus que jamais peuplées.
Dans le train vers la banlieue où habite Kono senseï les Tokyoïtes étaient épuisés dès le début d'après-midi, même en ce jour de repos. Un jeune collégien endormi me faisait face tandis qu'un "couple" de salary men se trouvait à ma droite en diagonale. La ressemblance de l'un d'entre eux avec le collégien me frappa. Dix ans et un uniforme différent les séparaient. A part cela? Peu de choses sans doute.
Je passais trois heures avec Kono senseï pendant lesquelles, comme d'habitude, la conversation alterna avec la pratique. Kono senseï m'expliqua notamment plusieurs points importants sur les appuis dans la marche mais aussi dans la station debout. Le changement invisible à l'œil nu qu'il opérait créait des différences énormes, notamment dans ce que je ressentais lorsque je le saisissais. Alors que j'avais un certain contrôle, même limité, de son corps lorsque je tenais un de ses bras à deux mains tandis qu'il était debout de façon "classique", je sentais ce contrôle disparaître à mesure qu'il effaçait ses appuis.
Il n'a pas verbalisé son action en me donnant des explications. Il restait bien sûr en contact avec le sol mais d'une façon totalement différente et que je ne comprends pas encore assez bien pour pouvoir l'expliquer. Une piste supplémentaire en tout cas dans ma recherche.
Il me montra ensuite les différences de fabrication de certains shuriken et m'expliqua que cette pratique quotidienne l'avait aussi beaucoup aidée dans son travail sur les appuis.
Je n'ai pour l'instant pas trouvé de solution pour m'entraîner avec ceux qu'il m'avait offerts car je rechigne à risquer de les abîmer en les lançant sur un arbre. Sans parler des dégâts sur l'arbre.
Kono senseï m'offrit à manger quelques pousses de bambous qu'il fait pousser dans son jardin. Je suis toujours surpris par l'éventail de ses connaissances, sa curiosité et le temps qu'il arrive à dégager pour des activités telles que le jardinage en dehors de sa pratique et des activités qui y sont liées.
Avec sa gentillesse habituelle Kono senseï m'accompagna sur la moitié du trajet qui sépare son domicile de la gare. Il me conseilla alors de ne plus me cantonner à l'Aïkido mais d'enseigner dans une perspective plus large ce que j'étudiais et pratiquais. Je lui répondis sincèrement que cela m'était impossible car mon niveau et mes connaissances étaient trop limitées pour cela.
J'ajouterai que le fait que ma pratique des armes soit principalement celle du Shinbukan est un autre frein car il est interdit d'enseigner cette école (entendons-nous bien, je n'ai de toute façon pas le début de la capacité à le faire).
La remarque de Kono senseï, comme celles d'Akuzawa senseï lors de sa venue à Paris, m'a touchée. Obtenir une reconnaissance de maîtres que l'on respecte est important. Cela encourage mais surtout, cela permet de constater que l'on avance dans la bonne direction.
Je me suis arrêté au retour pour manger un hamburger. Junk food mais… seulement à moitié. Voici le dernier né de chez Freshness Burger, la meilleure chaîne de Fast foods japonais: le Vegie Burger (tofu, tomate, salade, avocat et sauce épicée). Correct.
Les rues de Shinjuku étaient encore noires de monde alors que je me dirigeais ver mon gym pour pousser un peu de fonte.
En une semaine j'ai repris trois kilos en conservant mon taux de graisse à 6%. La fatigue et la maladie que j'ai trainées lors de mon dernier séjour en France ne sont plus que des mauvais souvenirs.
De retour chez moi j'ai dormi 1h30 avant de me relever pour écrire jusqu'au matin.
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