Hino Akira, budoka, musicien et écrivain
Je reviens d'une semaine de voyage à travers le Japon où je suis allé interviewer plusieurs maîtres. Je suis descendu jusqu'à l'île de Kyushu au sud du Japon et je suis remonté tranquillement sur Tokyo.
L'un des maîtres que j'ai rencontré se nomme Hino Akira.
Hino Akira a grandi dans un quartier chaud d'Osaka et il se retrouve régulièrement au cœur de bagarres à coups de couteaux ou de chaînes de vélos dans sa jeunesse. Adulte il devient batteur de jazz et décide de pratiquer les arts martiaux à vingt ans afin de développer la puissance de son jeu. Il se prend de passion et pratiquera sans arrêt depuis avec une incroyable frénésie.
Un enseignement à l'efficacité limitée
Hino passe par plusieurs écoles mais découvre que malheureusement l'efficacité qu'il peut y trouver est limitée. Les techniques qu'on lui enseigne ne lui permettent pas d'affronter efficacement des adversaires nettement plus grands et forts.
Il poursuit pourtant son entraînement avec passion en ayant à l'esprit les exploits des maîtres du passé et leurs paroles… "le souple surpasse le dur".
Il ouvre alors un Dojo au cœur d'Osaka dans lequel il enseigne une forme de combat total où tout est autorisé, des attaques aux yeux aux coups dans les parties génitales...
Dans le pays natal d'Osenseï
Une dizaine d'années plus tard il décide de partir vivre dans la nature et s'installe au cœur des montagnes de Wakayama à quelques kilomètres du lieu de naissance de Ueshiba Moriheï. Il y construira avec ses uchideshis une immense maison/dojo où il vit encore à l'heure actuelle.
Une réputation qui dépasse le cercle martial
Hino Akira est aujourd'hui un maître célèbre et réputé. Auteur d'une demi-douzaine de livres et d'autants de DVD il enseigne à trois groupes d'élèves à Tokyo, Osaka et dans son dojo de Wakayama. Il continue en parallèle sa carrière de musicien de jazz et écrit chaque mois dans la revue Hiden.
Hino senseï est quelqu'un de très chaleureux. Il est probablement le plus sympathique des maîtres que j'ai rencontrés.
Physiquement il est vraiment d'un petit gabarit mais en le voyant bouger j'étais certain qu'il serait intéressant de le voir pratiquer. Et je n'ai pas été déçu.
La réputation de Hino a dépassé le cadre du cercle martial lorsqu'il a rencontré le célèbre chorégraphe William Forsythe. Sa science du corps est telle qu'aujourd'hui Forsythe le considère comme un de ses maîtres et le fait enseigner aux danseurs de sa troupe.
A Osaka et Tokyo ses élèves sont donc pour moitié des danseurs et pour moitié des pratiquants d'arts martiaux, chacun cherchant à progresser dans son domaine. Et le tableau était vraiment intéressant et drôle à voir. A Wakayama par contre ne viennent que des passionnés de Budo.
La force de la souplesse
Le travail de Hino senseï est extrèmement souple tout en restant très efficace. A ses côtés les danseurs professionnels paraissent ne pas du tout contrôler leur corps. Et les pratiquants d'arts martaux parmi lesquels j'ai vu plusieurs professeurs de Karaté ou d'Aïkido, des militaires et des combattants de free-fight n'étaient pas plus efficaces face à lui…
J'ai passé deux jours dans son dojo de montagne où il a eu la gentillesse de m'inviter et j'ai pu mesurer la finesse de son travail dont je reparlerai plus tard en détails. C'est vraiment le paradis de tout Budoka, une immense maison au sommet d'une montagne avec un dojo, tout le matériel nécessaire… et son bain traditionnel ;-)
Bon, vu mon aversion pour le froid la seule différence est que plutôt que le sommet d'une montagne j'aurai choisi une île déserte sous les tropiques. Les gens intéressés sauront où me chercher dans quelques années :D
Quelques liens:
Emission de télé en trois parties où les animateurs viennent essayer ses techniques...
L'émission a été tournée dans son dojo. La mise en scène est destinée à divertir mais on peut voir une partie de son travail.
On voit dans la première partie des extraits de ses séminaires pour danseurs et une athlète de triathlon olympique dont il a aidé à améliorer les performances.
Dans la seconde partie la fin montre sa vie et la construction de son dojo.
La troisième où on le voit dégainer le sabre est sans doute la plus intéressante.
Son site personnel.
Séminaire pour les danseurs.
L'un des maîtres que j'ai rencontré se nomme Hino Akira.
Hino Akira
Hino Akira a grandi dans un quartier chaud d'Osaka et il se retrouve régulièrement au cœur de bagarres à coups de couteaux ou de chaînes de vélos dans sa jeunesse. Adulte il devient batteur de jazz et décide de pratiquer les arts martiaux à vingt ans afin de développer la puissance de son jeu. Il se prend de passion et pratiquera sans arrêt depuis avec une incroyable frénésie.
Un enseignement à l'efficacité limitée
Hino passe par plusieurs écoles mais découvre que malheureusement l'efficacité qu'il peut y trouver est limitée. Les techniques qu'on lui enseigne ne lui permettent pas d'affronter efficacement des adversaires nettement plus grands et forts.
Il poursuit pourtant son entraînement avec passion en ayant à l'esprit les exploits des maîtres du passé et leurs paroles… "le souple surpasse le dur".
Il ouvre alors un Dojo au cœur d'Osaka dans lequel il enseigne une forme de combat total où tout est autorisé, des attaques aux yeux aux coups dans les parties génitales...
Dans le pays natal d'Osenseï
Une dizaine d'années plus tard il décide de partir vivre dans la nature et s'installe au cœur des montagnes de Wakayama à quelques kilomètres du lieu de naissance de Ueshiba Moriheï. Il y construira avec ses uchideshis une immense maison/dojo où il vit encore à l'heure actuelle.
Dans son dojo de Wakayama
Une réputation qui dépasse le cercle martial
Hino Akira est aujourd'hui un maître célèbre et réputé. Auteur d'une demi-douzaine de livres et d'autants de DVD il enseigne à trois groupes d'élèves à Tokyo, Osaka et dans son dojo de Wakayama. Il continue en parallèle sa carrière de musicien de jazz et écrit chaque mois dans la revue Hiden.
Hino senseï est quelqu'un de très chaleureux. Il est probablement le plus sympathique des maîtres que j'ai rencontrés.
Physiquement il est vraiment d'un petit gabarit mais en le voyant bouger j'étais certain qu'il serait intéressant de le voir pratiquer. Et je n'ai pas été déçu.
Exercice souple et efficace
La réputation de Hino a dépassé le cadre du cercle martial lorsqu'il a rencontré le célèbre chorégraphe William Forsythe. Sa science du corps est telle qu'aujourd'hui Forsythe le considère comme un de ses maîtres et le fait enseigner aux danseurs de sa troupe.
A Osaka et Tokyo ses élèves sont donc pour moitié des danseurs et pour moitié des pratiquants d'arts martiaux, chacun cherchant à progresser dans son domaine. Et le tableau était vraiment intéressant et drôle à voir. A Wakayama par contre ne viennent que des passionnés de Budo.
La force de la souplesse
Le travail de Hino senseï est extrèmement souple tout en restant très efficace. A ses côtés les danseurs professionnels paraissent ne pas du tout contrôler leur corps. Et les pratiquants d'arts martaux parmi lesquels j'ai vu plusieurs professeurs de Karaté ou d'Aïkido, des militaires et des combattants de free-fight n'étaient pas plus efficaces face à lui…
Technique fine et subtile
J'ai passé deux jours dans son dojo de montagne où il a eu la gentillesse de m'inviter et j'ai pu mesurer la finesse de son travail dont je reparlerai plus tard en détails. C'est vraiment le paradis de tout Budoka, une immense maison au sommet d'une montagne avec un dojo, tout le matériel nécessaire… et son bain traditionnel ;-)
Bon, vu mon aversion pour le froid la seule différence est que plutôt que le sommet d'une montagne j'aurai choisi une île déserte sous les tropiques. Les gens intéressés sauront où me chercher dans quelques années :D
Quelques liens:
Emission de télé en trois parties où les animateurs viennent essayer ses techniques...
L'émission a été tournée dans son dojo. La mise en scène est destinée à divertir mais on peut voir une partie de son travail.
On voit dans la première partie des extraits de ses séminaires pour danseurs et une athlète de triathlon olympique dont il a aidé à améliorer les performances.
Dans la seconde partie la fin montre sa vie et la construction de son dojo.
La troisième où on le voit dégainer le sabre est sans doute la plus intéressante.
Son site personnel.
Séminaire pour les danseurs.
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