Farouk Benouali, l'intégrité du Budoka
J'ai rencontré Farouk il y a quatre ans, lors du dernier stage de Tamura senseï à Bras. Nous n'avions en commun que l'enseignement d'un maître. C'est peu et beaucoup à la fois. Les années passant nous nous sommes revus à l'occasion de stages que nous donnions en commun, ou de ceux de Hino senseï, et notre amitié s'est développée simplement, naturellement.
Optimisme, envers et contre tout
Farouk est un élève de Tamura senseï. Il a aussi suivi en parallèle l'enseignement de deux de ses élèves les plus proches, Stéphane Benedetti et Tiki Shewan. Lors des incidents qui menèrent au départ de ses enseignants et de nombreux autres cadres, il m'expliqua son point de vue. Il estimait qu'en restant ouvert et sincère, il devrait être possible de continuer à fonctionner malgré les décisions de fermeture et d'exclusion qu'il réprouvait. Il jouait le jeu à minima et sans illusions, mais je percevais tout de même chez lui un vague optimisme que je trouvais naïf et émouvant. Car s'il est facile de médire et jeter l'opprobre, il est beaucoup plus difficile de rester mesuré et optimiste.
Chantage
Malheureusement la bonne volonté de Farouk s'est heurtée à une dure et triste réalité, la volonté de polarisation et radicalisation de certains cadres au sein la FFAB. Il en fait le récit dans une lettre ouverte aussi claire que mesurée que je vous invite à lire ici.
Je n'étais évidemment pas présent lors de cet incident toutefois:
-Je connais toutes les personnes citées à l'exception d'une, et le récit me paraît malheureusement plausible.
-Je n'ai jamais vu Farouk exagérer ou mentir.
-Un élève d'un des enseignants présents lors de cet incident m'a raconté le même récit qu'il avait recueilli de son professeur.
En l'absence de preuves définitives, il appartient à chacun de se faire son opinion. Inutile de dire qu'au vu des éléments ci-dessus, je suis personnellement plus qu'enclin à croire Farouk.
Voir le positif
Je suis régulièrement, directement ou indirectement, la cible de tracasseries, menaces et autres manœuvres pathétiques. Il y a longtemps cependant que j'ai fait le choix de ne pas m'en préoccuper, et de me concentrer sur ce qui me tenait à cœur. Ce n'est pas toujours évident, mais c'est très positif au final. Je ne veux donc pas m'attarder sur le sujet de la FFAB et de ses actes effectifs et supposés, mais sur le positif de l'histoire car, comme aimait à le dire Tamura senseï, "Il faut toujours remercier.".
Le positif est que j'ai découvert un homme dont l'intégrité n'est pas à vendre. Un Budoka qui ne renie ni ses maîtres ni ses amis pour des hochets. Un ami qui ne prouve pas son amitié par des témoignages grandiloquents mais par des actes forts. A une époque où on a l'illusion que tout se vend et s'achète, connaître un tel homme est une joie. Merci Farouk.