Budo no Nayami

Gravir la montagne

9 Novembre 2019 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #Budo - Bujutsu, #STAGES

Lorsque l’on débute une pratique martiale, la maîtrise semble un sommet inaccessible. Le temps passant, et pour peu que l’on soit investi, les progrès arrivent pourtant. Parfois plus vite même que l’on ne l’aurait imaginé. Il est agréable alors, de jouir des fruits de ses efforts. Le regard admiratif des débutants, le respect des anciens, et une douce sensation de familiarité dans notre école. Il n’y a d'ailleurs rien de mal à s’arrêter à ce stade. Il s’agit simplement… d’une voie de garage.

L’enseignement que nous avons reçu est d’une valeur inestimable. Mais il n’est pas parfait. Parce que le monde évolue, et que ce qui était pertinent hier est souvent obsolète aujourd’hui. Parce que nos maîtres étaient des hommes avec leurs défauts et limitations. Les raisons ne manquent pas de questionner, chercher, explorer. Mais qu’il est dur lorsque l’on a atteint une hauteur, si mineure soit-elle, de redescendre de sa montagne pour poursuivre son ascension vers son idéal d’absolu.

Le progrès ne se trouve qu’en dehors de notre zone de confort. C’est pourquoi si nous souhaitons trouver les principes intemporels qui sous-tendent notre art, et actualiser leurs expressions pour leur redonner sens, nous nous devons d’avoir le courage de tester nos hypothèses, de chercher les limites de notre pratique. Sans cela, toute excellence apparente ne sera qu’illusion.

 

 

La solitude du chercheur de vérité

Lors de notre cheminement, la plupart d’entre nous découvre des moyens de faire fonctionner telle ou telle technique. Le plaisir est grand alors. Et avec une collection suffisante de « trucs », nous pouvons donner l’illusion de la maîtrise.

Il est difficile de s’astreindre à une pratique sincère qui rejette tout artifice, aussi séduisant soit-il.

Il est difficile de chercher les limites de nos découvertes, et d’éviter les biais de confirmation.

Il est difficile de balayer des années de pratique pour reprendre à zéro.

Et tous ceux qui n’ont pas le courage de redevenir débutant, de descendre de leur colline pour atteindre un nouveau sommet, vous moqueront d’autant plus fort qu’ils ont besoin de taire la voix intérieure qui leur révèle leurs mensonges…

Rares sont les chercheurs de vérité, et leur route est souvent solitaire. À plusieurs reprises j’ai dû faire table rase de mes suppositions. Mais chaque fois que j’ai eu le courage d’avaler cette potion amère, j’ai trouvé un doux réconfort en voyant une illusion disparaître.

 

 

Léo Tamaki à Besançon (Rioz), 14 et 15 décembre

Nicolas Corboz est l’un de ces chercheurs de vérité. Un pratiquant qui a eu la force de mettre en balance la reconnaissance qu’il avait acquise dans son groupe avec sa quête de sens. Un adepte qui a abandonné titres ronflants et validations extérieures pour suivre sa recherche du juste. Je serai heureux de le retrouver en son dojo les 14 et 15 décembre.

 

 

Horaires

Samedi 14, de 9h30 à 12h00, et de 14h30 à 16h30

Dimanche 15, 9h30 à 12h00

 

Lieu

Dojo de Rioz

(suivre centre culturel)

Route de Montbozon

70190 Rioz

 

Tarifs

Stage complet 50€

2 cours 35€

1 cours 25€

 

Contact

Nicolas Corboz

Tel 06 60 36 74 45

nicolas.corboz@gmail.com

 

Stage ouvert à tous les pratiquants d'arts martiaux, tous groupes, et tous niveaux.

 

 

 

 

Pour prolonger la lecture :

- Chercheur de vérité

- Expert en arts martiaux : J'aimerai beaucoup faire ce que vous faites

- Le point à quarante ans

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