Hino senseï, le défi
Une vie de combats
Grandissant dans les quartiers pauvres d'Osaka, adolescent Hino senseï se trouva pris dans de nombreuses bagarres. Jeune adulte c'est dans les dojo où il commença sa pratique martiale qu'il continua à combattre.
Confronté aux limites de l'apprentissage qu'il recevait il fera ensuite le tour des dojo du Kansaï pour affronter les meilleurs adeptes avec deux amis, un Karatéka et un boxeur, membre de l'équipe olympique japonaise de boxe. Ne trouvant aucune école qui le convainquit durant cette période il ouvrit ensuite son propre dojo où le combat s'effectuait sans limitations, autorisant même les attaques aux yeux ou aux parties génitales.
Durant les années qui suivirent, sa réputation et celle de son dojo grandissant, Hino senseï releva de nombreux défis généralement de jeunes voyous habitués au combat de rue. Lorsqu'il partit habiter à Wakayama il reçut encore quelques défis mais depuis des années il semblait que tout cela n'était plus que de l'histoire ancienne. Jusqu'à il y a quelques semaines…
Le défi
Il y a une quinzaine de jours je retrouvai Hino senseï à la gare d'Ikebukuro. Quelques instants après son arrivée il reçut un appel téléphonique auquel il répondit. La communication terminée il revint l'air ennuyé. Il me raconta alors sa dernière mésaventure.
Quelques jours plus tôt Hino senseï avait reçu un appel chez lui. Son interlocuteur souhaitait… le défier. Hino senseï fut surpris car cela faisait des années qu'il n'avait pas reçu de sollicitations de ce type. Il déclina poliment l'invitation. Malheureusement il continua à recevoir des messages et appels de l'individu. C'est alors, au point où il se disait qu'il n'y aurait sans doute pas d'autre solution que de combattre le mystérieux étranger, que celui-ci mentionna lors d'un de ses nombreux appels n'avoir aucune expérience martiale! Dès cet instant il ne fut plus question de combat pour Hino senseï. Aucun affrontement ne va sans risque, à plus forte raison lorsque l'un des deux n'a aucune expérience.
Hino senseï a soixante ans passé. Il fait pourtant partie des rares maîtres qui ont l'expérience du combat et qui ont gardé intacte leurs capacités. Je l'ai vu plusieurs fois faire face à des attaques libres de pratiquants avancés et j'ai à chaque fois été stupéfait par son action. Pourtant dans la situation actuelle dans le meilleur des cas il arriverait à maîtriser son adversaire sans le blesser et chacun considèrerait cela naturel, malgré la difficulté de la chose. Dans le pire des cas son adversaire pourrait se révéler mentalement dérangé, insensible à la douleur, drogué et il n'aurait d'autre solution que de le blesser, envoyant une personne malade à l'hôpital, ternissant sa réputation et risquant la prison.
Dojo yaburi
Les défis de maître ou dojo sont rares aujourd'hui et c'est probablement une chose dont il faut se réjouir, quel qu'en soit l'impact sur la pratique martiale.
Que des adeptes décident d'un commun accord de se mesurer est aussi compréhensible et respectable. Quand il y a quelque chose à mesurer. Une bagarre entre amateurs ne fera rien d'autre que de renforcer l'égo du vainqueur et blesser celui du vaincu…
Grandissant dans les quartiers pauvres d'Osaka, adolescent Hino senseï se trouva pris dans de nombreuses bagarres. Jeune adulte c'est dans les dojo où il commença sa pratique martiale qu'il continua à combattre.
Confronté aux limites de l'apprentissage qu'il recevait il fera ensuite le tour des dojo du Kansaï pour affronter les meilleurs adeptes avec deux amis, un Karatéka et un boxeur, membre de l'équipe olympique japonaise de boxe. Ne trouvant aucune école qui le convainquit durant cette période il ouvrit ensuite son propre dojo où le combat s'effectuait sans limitations, autorisant même les attaques aux yeux ou aux parties génitales.
Durant les années qui suivirent, sa réputation et celle de son dojo grandissant, Hino senseï releva de nombreux défis généralement de jeunes voyous habitués au combat de rue. Lorsqu'il partit habiter à Wakayama il reçut encore quelques défis mais depuis des années il semblait que tout cela n'était plus que de l'histoire ancienne. Jusqu'à il y a quelques semaines…
Le défi
Il y a une quinzaine de jours je retrouvai Hino senseï à la gare d'Ikebukuro. Quelques instants après son arrivée il reçut un appel téléphonique auquel il répondit. La communication terminée il revint l'air ennuyé. Il me raconta alors sa dernière mésaventure.
Quelques jours plus tôt Hino senseï avait reçu un appel chez lui. Son interlocuteur souhaitait… le défier. Hino senseï fut surpris car cela faisait des années qu'il n'avait pas reçu de sollicitations de ce type. Il déclina poliment l'invitation. Malheureusement il continua à recevoir des messages et appels de l'individu. C'est alors, au point où il se disait qu'il n'y aurait sans doute pas d'autre solution que de combattre le mystérieux étranger, que celui-ci mentionna lors d'un de ses nombreux appels n'avoir aucune expérience martiale! Dès cet instant il ne fut plus question de combat pour Hino senseï. Aucun affrontement ne va sans risque, à plus forte raison lorsque l'un des deux n'a aucune expérience.
Hino senseï a soixante ans passé. Il fait pourtant partie des rares maîtres qui ont l'expérience du combat et qui ont gardé intacte leurs capacités. Je l'ai vu plusieurs fois faire face à des attaques libres de pratiquants avancés et j'ai à chaque fois été stupéfait par son action. Pourtant dans la situation actuelle dans le meilleur des cas il arriverait à maîtriser son adversaire sans le blesser et chacun considèrerait cela naturel, malgré la difficulté de la chose. Dans le pire des cas son adversaire pourrait se révéler mentalement dérangé, insensible à la douleur, drogué et il n'aurait d'autre solution que de le blesser, envoyant une personne malade à l'hôpital, ternissant sa réputation et risquant la prison.
Dojo yaburi
Les défis de maître ou dojo sont rares aujourd'hui et c'est probablement une chose dont il faut se réjouir, quel qu'en soit l'impact sur la pratique martiale.
Que des adeptes décident d'un commun accord de se mesurer est aussi compréhensible et respectable. Quand il y a quelque chose à mesurer. Une bagarre entre amateurs ne fera rien d'autre que de renforcer l'égo du vainqueur et blesser celui du vaincu…
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