Jacques Bardet
Il y a des personnes qui changent le cours d'une vie. Dans les arts martiaux j'ai eu la chance de croiser la route de très grands maîtres jusqu'à aujourd'hui et chacune de ces rencontres m'a enrichi et fait évoluer. Mais il y a quatre personnes en particulier dont l'influence a été décisive dans ma vie, David Huynh, Jacques Bardet, Tamura Nobuyoshi et Kuroda Tetsuzan.
J'ai rencontré Jacques Bardet en 1995. J'avais vingt-et-un ans et j'étais un jeune pratiquant de Karaté plein de testostérone!
A l'époque je cherchais à pratiquer l'Aïkido et j'avais déjà été voir plusieurs dojos. J'avais notamment rencontré deux experts sixième dan qui enseignaient près de chez moi. Dans ma prétention juvénile j'avais trouvé l'un vaniteux et l'autre mauvais. Finalement une amie me parla de son professeur, Jacques Bardet, et je décidai d'aller jeter un œil.
Un prof de philo
Déception. Au premier abord il ne ressemblait à rien. En tout cas pas à l'image que j'avais d'un cinquième dan d'Aïkido (à l'époque). Un grand type maigre avec des lunettes et une coupe bizarre. Je l'aurai plus imaginé prof de philo. Bon, j'étais là donc je suis resté.
Le cours fut impeccable. Il ne parlait pas de sa vie et sa technique claire et précise avait l'air de fonctionner. A la fin du cours je prenais rendez-vous pour une séance d'essai.
Le cours suivant j'étais là en tenue. Impression confirmée par les faits. L'enseignement de Jacques Bardet était direct et sa technique efficace. Je lui demandai alors quelles étaient les formalités d'inscription. Il me répondit qu'il préférait que je vienne faire encore quelques cours d'essai pour être sûr que c'était exactement ce que je cherchais.
Mâchoire ballante j'acquiesçais. En quinze ans de pratique et après avoir visité nombre de dojos c'était la première fois qu'on me demandait de revenir plusieurs fois avant d'accepter mon inscription.
Par la suite j'ai eu l'occasion de voir Jacques avec des inscrits potentiels de nombreuses fois. C'est un enseignant professionnel mais qui ne cherche pas à enrôler les pratiquants et à cumuler les cotisations. D'autant moins lorsqu'il s'agit d'un petit excité comme je l'étais!
Dès ma première semaine de pratique Jacques me proposa d'aller suivre un stage avec maître Tamura. Je m'en souviens très bien, c'était au Havre. C'est aussi lui qui m'encouragera à aller pratiquer avec son premier professeur, Suga Toshiro, et qui me conseillera toujours d'aller vers les autres pour découvrir d'autres pratiques.
Un père dans les arts martiaux
Cela fait maintenant douze ans que j'ai rencontré Jacques pour la première fois. Dire à quel point il m'a influencé est difficile aujourd'hui d'autant plus qu'il continue à m'apporter énormément. Si dès le départ, et grâce à lui, c'est Tamura senseï qui a été mon modèle, c'est Jacques qui m'a formé et m'a enseigné les fondements de l'Aïkido. C'est aussi lui qui le premier m'a donné l'occasion d'enseigner. C'est lui encore qui m'a aidé à trouver d'autres salles lorsque je suis devenu professionnel. Lui qui m'a accompagné jusqu'à aujourd'hui, m'encourageant, me conseillant et me poussant dans l'ombre, agissant pour moi comme un véritable père dans les arts martiaux.
Au-delà de tout ça Jacques est aussi et peut-être surtout un exemple par sa manière d'être. Humble, honnête, désintéressé, généreux et ouvert.
Aujourd'hui je vis de l'autre côté de la planête et je ne peux rendre visite à Jacques qu'occasionellement. Mais il est toujours là pour moi. Ses conseils avisés et son exemple m'aident à avancer et je prends toujours plaisir à aller pratiquer à son dojo lorsque je passe à Paris.
Si vous avez l'occasion d'y passer faites-en autant, vous ne regretterez pas le voyage…
Pour pratiquer avec Jacques Bardet:
-dans le 1er et le 3ème arrondissement à Paris
-dans le 20ème arrondissement.
Son DVD, "Doji, le travail de la globalité en Aïkido".
J'ai rencontré Jacques Bardet en 1995. J'avais vingt-et-un ans et j'étais un jeune pratiquant de Karaté plein de testostérone!
A l'époque je cherchais à pratiquer l'Aïkido et j'avais déjà été voir plusieurs dojos. J'avais notamment rencontré deux experts sixième dan qui enseignaient près de chez moi. Dans ma prétention juvénile j'avais trouvé l'un vaniteux et l'autre mauvais. Finalement une amie me parla de son professeur, Jacques Bardet, et je décidai d'aller jeter un œil.
Oï tsuki Photo Frédérick Carnet
Un prof de philo
Déception. Au premier abord il ne ressemblait à rien. En tout cas pas à l'image que j'avais d'un cinquième dan d'Aïkido (à l'époque). Un grand type maigre avec des lunettes et une coupe bizarre. Je l'aurai plus imaginé prof de philo. Bon, j'étais là donc je suis resté.
Le cours fut impeccable. Il ne parlait pas de sa vie et sa technique claire et précise avait l'air de fonctionner. A la fin du cours je prenais rendez-vous pour une séance d'essai.
Le cours suivant j'étais là en tenue. Impression confirmée par les faits. L'enseignement de Jacques Bardet était direct et sa technique efficace. Je lui demandai alors quelles étaient les formalités d'inscription. Il me répondit qu'il préférait que je vienne faire encore quelques cours d'essai pour être sûr que c'était exactement ce que je cherchais.
Mâchoire ballante j'acquiesçais. En quinze ans de pratique et après avoir visité nombre de dojos c'était la première fois qu'on me demandait de revenir plusieurs fois avant d'accepter mon inscription.
Par la suite j'ai eu l'occasion de voir Jacques avec des inscrits potentiels de nombreuses fois. C'est un enseignant professionnel mais qui ne cherche pas à enrôler les pratiquants et à cumuler les cotisations. D'autant moins lorsqu'il s'agit d'un petit excité comme je l'étais!
Dès ma première semaine de pratique Jacques me proposa d'aller suivre un stage avec maître Tamura. Je m'en souviens très bien, c'était au Havre. C'est aussi lui qui m'encouragera à aller pratiquer avec son premier professeur, Suga Toshiro, et qui me conseillera toujours d'aller vers les autres pour découvrir d'autres pratiques.
Un père dans les arts martiaux
Cela fait maintenant douze ans que j'ai rencontré Jacques pour la première fois. Dire à quel point il m'a influencé est difficile aujourd'hui d'autant plus qu'il continue à m'apporter énormément. Si dès le départ, et grâce à lui, c'est Tamura senseï qui a été mon modèle, c'est Jacques qui m'a formé et m'a enseigné les fondements de l'Aïkido. C'est aussi lui qui le premier m'a donné l'occasion d'enseigner. C'est lui encore qui m'a aidé à trouver d'autres salles lorsque je suis devenu professionnel. Lui qui m'a accompagné jusqu'à aujourd'hui, m'encourageant, me conseillant et me poussant dans l'ombre, agissant pour moi comme un véritable père dans les arts martiaux.
Au-delà de tout ça Jacques est aussi et peut-être surtout un exemple par sa manière d'être. Humble, honnête, désintéressé, généreux et ouvert.
Aujourd'hui je vis de l'autre côté de la planête et je ne peux rendre visite à Jacques qu'occasionellement. Mais il est toujours là pour moi. Ses conseils avisés et son exemple m'aident à avancer et je prends toujours plaisir à aller pratiquer à son dojo lorsque je passe à Paris.
Si vous avez l'occasion d'y passer faites-en autant, vous ne regretterez pas le voyage…
Pour pratiquer avec Jacques Bardet:
-dans le 1er et le 3ème arrondissement à Paris
-dans le 20ème arrondissement.
Son DVD, "Doji, le travail de la globalité en Aïkido".
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
L
C
L
C
L
C
L
E
L