Budo no Nayami

La marche à la japonaise

28 Janvier 2015 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #Budo - Bujutsu

"Bonjour Léo, 

 

D'abord merci pour partager vos réflexions sur la pratique des arts martiaux et leur place dans notre vie d'aujourd'hui.

 

Je pratique l'Aikido dans le Sud-Est et je cherche à intégrer certains de vos principes dans ma pratique. Notamment le relâchement, le travail d'Uke, la perception de l’attaque... 

 

Je ne parviens par contre pas à saisir, ni à ressentir (j'ai un peu travaillé dans mon coin...) les intérêts de la marche 'à la japonaise' prônée par Maître Kuroda, mais aussi pratiquée, me semble-t'il, par Maître Tamura.

 

En réalité, l'objet de mon message n'est pas tant que je ne parvienne pas à le ressentir (ça peut sembler normal vu mon manque d'expérience à ce niveau) qu'une réflexion sur le fond.

 

Il est évident que l'utilisation de techniques de combat faisant appel à des mouvements sophistiqués nécessitent un apprentissage.

 

Par contre la marche que tout-un-chacun pratique est apprise de façon la plus intuitive et la plus innée lors de l'enfance.

Elle se construit très naturellement par le ressenti. Il n'y a pas d'éducation de la marche de la part des parents.

 

Nous l'utilisons au jour le jour dans de nombreuses et diverses circonstances. Et je la trouve la plupart du temps en harmonie avec la morphologie de la personne.

 

Il y a aussi sans doute une part d'héritage transmis par les gènes (la partie reptilienne de notre cerveau). Des milliards d'êtres humains ont pratiqué la marche et l'ont confrontés à d'innombrables expériences pendant des millions d'années.

 

Si il y a bien quelque chose d’inné de bien construit qui subsiste aujourd'hui chez les bipèdes que nous sommes c'est, il me semble, la marche. Elle fait partie de l'héritage de nos prédécesseurs.

 

L'idée de vouloir 'reconstruire' la marche me laisse sceptique. La tradition japonaise de vouloir tout codifier et réétudier ne se heurte t'elle pas là à la force du bon sens ?

N'est ce pas même prétentieux de penser remettre en cause des millénaires d'évolution?

 

Cela étant, je peux concevoir, que dans un contexte particulier, une forme de marche spécifique puisse être plus adaptée.

 

En cas de suspicion d'attaque ou de combat, marcher sur la pointe des pieds nous permettrait d'entamer rapidement une rotation. Avancer sans désynchroniser bras et jambes permettrait de conserver un meilleur équilibre latéral lors du déplacement?

Cette posture me fait d'ailleurs un peu penser à celle que l'on adopte lorsque l'on marche à pas de loup afin d'éviter le bruit et de rester sur ses gardes.

 

Mais à vous lire, je crois comprendre que la marche "à la japonaise" pourrait remplacer la marche du quotidien. Elle m’apparaît pourtant plus contrite et pour le coup moins fluide et moins efficace pour qui veut simplement se rendre d'un point A à un point B en dépensant le moins d'énergie et de temps possible.

 

Bien a vous,

 

Willy"

 

 

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Bonjour Willy,

 

"D'abord merci pour partager vos réflexions sur la pratique des arts martiaux et leur place dans notre vie d'aujourd'hui."

 

C'est bien naturel. Transmettre le savoir que l'on a reçu et réfléchir aux évolutions qui lui permettent de rester pertinent et efficace, est le meilleur moyen de remercier ceux qui nous ont précédés et de faire en sorte que leurs efforts n'aient pas été vains.

 

"Je pratique l'Aikido dans le Sud-Est et je cherche à intégrer certains de vos principes dans ma pratique. Notamment le relâchement, le travail d'Uke, la perception de l’attaque... "

 

Ce sont en effet là des points que je trouve essentiels.

 

"Je ne parviens par contre pas à saisir, ni à ressentir (j'ai un peu travaillé dans mon coin...) les intérêts de la marche 'à la japonaise' prônée par Maître Kuroda, mais aussi pratiquée, me semble-t'il, par Maître Tamura."

 

Je pense que la marche dont tu parles est la "namba aruki" popularisée par Kono Yoshinori, et non Kuroda Tetsuzan. De même, Tamura senseï n'utilisait pas la namba aruki au quotidien. Tu trouveras ici une description de cette marche, et ici une description rapide des différentes marches selon les experts.

Pour ce qui est des bénéfices, ils sont multiples, et je t'invite à consulter la liste des articles où la marche est évoquée pour te faire une idée plus précise. Brièvement et sans être exhaustif je dirai que :

-cela permet plus facilement de développer le "corps flottant",

-la surface du corps exposée est réduite

-cela permet de conserver le corps uni, la charnière entre le bassin et la cage thoracique étant celle où se produit la plus grande déperdition d'énergie (c'est aussi accessoirement un des endroits où se développe le plus le mal de dos)

-cela permet d'être plus rapide et puissant

-cela rend les gestes plus difficiles à percevoir et interpréter

-…

 

Au départ une modification aussi fondamentale que celle de la marche s'accompagne irrémédiablement d'une baisse dans nos capacités. Et les bénéfices ne peuvent se révéler qu'après des heures et des heures de pratique. Il faut donc une confiance totale dans la personne qui nous invite à faire ce travail. C'est pourquoi si peu de personnes font la démarche au-delà de quelques essais anecdotiques. J'ai eu la chance de pouvoir sentir les capacités étonnantes des maîtres Kuroda et Kono, et cela m'a donné la motivation pour adopter ce type de façon de bouger dans la pratique martiale.

 

 

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Les bénéfices d'un travail sur la marche

 

 

"… la marche que tout-un-chacun pratique est apprise de façon la plus intuitive et la plus innée lors de l'enfance.

Elle se construit très naturellement par le ressenti. Il n'y a pas d'éducation de la marche de la part des parents."

 

Comme tu l'indiques, il n'y a en général pas d'éducation de la marche par nos parents. Nous imitons et développons assez rapidement à aller d'un point A à un point B. En ce sens on peut dire que l'on sait marcher. De la même manière qu'une personne mettant un plat au micro-onde sait cuisiner.

Pour un expert de l'utilisation du corps tel qu'un danseur de haut niveau ou un maître d'arts martiaux, le verdict est par contre sans appel. Voici ce qu'en dit Kuroda senseï ici :

 

"Quel est selon vous le but de la pratique aujourd'hui?

C'est ce que nous avons évoqué tout à l'heure. Le plaisir d'arriver à changer notre manière d'utiliser notre corps, d'arriver à voir ce qui est invisible est probablement le principal.

Si on va plus loin on arrive à se demander quelle vie nous vivons, nous qui ne savons pas réellement nous lever ou marcher. Du point de vue du Bujutsu on ne possède pas plus de capacités qu'un nouveau-né.

Nous cherchons à développer un corps qui a intégré les mouvements des samouraïs du passé, à arriver à réellement utiliser le corps que nous ont donné nos parents."

 

 

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Apprendre à marcher

 

 

"Nous l'utilisons au jour le jour dans de nombreuses et diverses circonstances. Et je la trouve la plupart du temps en harmonie avec la morphologie de la personne."

 

Nous l'utilisons quotidiennement, mais généralement de façon très mauvaise. Il m'est difficile de regarder dans le détail les gens marcher dans la rue. Les mouvements désordonnés, les frappes du sol - tous ces défauts qui, au-delà même de l'inefficacité martiale qui en découlerait, sont à l'origine de tant de mots qu'essaient de soulager kinésithérapeutes, ostéopathes et autres – provoquent en moi une sensation physique désagréable.

 

Lorsque tu parles d'harmonie avec la personne, je pense qu'en réalité chacun fait ce qui lui est le plus simple. Mais cela ne signifie en aucun cas que ce soit le mieux. A ce titre, la pratique martiale est un exemple frappant d'un domaine physique où nos réflexes spontanés sont rarement les plus efficaces en combat. C'est pourquoi l'apprentissage de notion telles que celle d'irimi nous demande tant d'efforts.

Pour moi il se dégage autant d'harmonie chez les gens qui marchent, que lorsque je regarde des gens se trémousser en boîte de nuit.

 

 

JUIN-10 0218

 

 

"Il y a aussi sans doute une part d'héritage transmis par les gènes (la partie reptilienne de notre cerveau). Des milliards d'êtres humains ont pratiqué la marche et l'ont confrontés à d'innombrables expériences pendant des millions d'années."

 

C'est un sujet polémique. Comment marcherait-on si l'on n'avait pas grandi entourés d'êtres humains ? Mon opinion est que la marche est une activité culturelle. Comme la quasi-totalité de nos activités physiques. Dans le passé les japonais, des indiens des plaines et probablement d'autres peuplades marchaient de façon homolatérale. Aujourd'hui la mondialisation a fait son œuvre, et cette façon de se déplacer a quasiment disparue :

 

"Les leçons du passé

Un point essentiel de la recherche de Kono Yoshinori est sa volonté de redécouvrir les secrets des adeptes du passé. Il est évident qu'à ses yeux les exploits des sportifs, héros contemporains sont bien peu de choses comparés aux prouesses des guerriers des temps anciens. Et il est vrai qu'à le voir se jouer de champions et professionnels du sport dans leur propre domaine on ne peut qu'adhérer à sa réflexion.

Kono Yoshinori considère qu'un des plus grands drames du Japon est d'avoir perdu l'utilisation traditionnelle du corps. Il explique que lors du passage du monde féodal au monde moderne pendant l'ère Meïji, les japonais ont totalement changé leur façon de bouger en quelques décennies…


Fin 1800, l'archipel a fermé ses frontières depuis deux cent cinquante ans. Coupé du monde le Japon a développé une culture aussi unique que raffinée et les shoguns Tokugawa ont réussi à perpétuer leur mainmise sur le pays pendant la plus longue ère de paix de l'histoire. Mais le monde a rattrapé le pays et après de graves turbulences les nouveaux dirigeants japonais comprennent qu'il n'ont d'autre choix que d'étudier et copier les grandes puissances afin de ne pas subir leur joug. Leur plan marchera au-delà de toute attente puisque le Japon après avoir défait la Chine et la Russie deviendra le premier pays d'Asie à faire partie des grandes puissances.

Mais le prix à payer fut très lourd. Il est impossible aujourd'hui d'imaginer l'ampleur du bouleversement qui eut lieu à l'époque. Les récits nous rapportent qu'en quelques années les vêtements, la nourriture, les bâtiments, jusqu'aux odeurs même, changèrent de façon radicale. Bien sûr le Japon gardera, peut-être plus que tout autre pays, une grande partie de ses traditions. Mais il perdra aussi d'incroyables richesses artistiques et culturelles. Châteaux et temples rasés, sabres vendus ou fondus, dans sa fièvre modernisatrice le Japon fit des dégâts irréversibles.

C'est à cette époque que se perdit la façon traditionnelle de marcher, et partant, d'utiliser le corps. En étudiant de nombreux documents tels que les premières photos du Japon, les edensho, divers écrits et les peintures d'époque, Kono senseï a découvert que les japonais du passé ne marchaient pas en avançant le bras et la jambe opposés comme c'est actuellement la norme, mais en gardant les bras le long du corps sans vriller la colonne vertébrale.


(N.d.a. : Edensho, parchemins où sont dessinées les techniques du ryu, la tradition martiale.)"

 

 

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Kono senseï enseignant la namba aruki à des musiciens et des danseurs

 

 

"Namba aruki

Cette marche appelée Namba aruki, marche de Namba, semble avoir non seulement été celle des samouraïs pour qui elle avait l'avantage de permettre d'avoir en permanence les mains proches du sabre, mais aussi de l'ensemble de la population. Et il est vrai que les documents qui nous sont parvenus viennent étayer sa théorie. De même que certaines preuves indirectes telles que le fait que l'habit traditionnel, kimono, laisse apparaître la poitrine en faisant bailler le revers un pas sur deux dès lors que l'on adopte la marche croisée…

Il semble qu'un des facteurs majeurs de cette transformation fut la formation militaire. Les japonais désirant se doter d'une armée moderne confièrent sa formation à l'Allemagne et la France. Chaque japonais obéissant à la conscription appris alors la marche militaire occidentale, entraînant inexorablement la modification de la marche de tout un peuple.


La marche étant une des activités principales de l'homme, la musculature et donc l'utilisation du corps tout entier en fut modifiée. Toutes les techniques martiales qui ont été développées sur une base fondamentalement différente se révèlent dès lors beaucoup moins efficaces lorsqu'elles sont effectuées par un corps "moderne" car les mouvements en sont contraints. Et il n'est qu'à voir la difficulté des débutants en Aïkido à attaquer en avançant le même bras et la même jambe pour le comprendre.

Selon Kono senseï réapprendre à se déplacer sans effectuer de torsions permet donc de retrouver une des clefs de l'efficacité des techniques martiales. En effet il démontre que les mouvements de rotation sont non seulement moins efficients car ils induisent une diffusion de la force, mais sont aussi bien plus prévisibles. Un point crucial dans une situation de vie ou de mort…"

 

 

NAMT07 0135 Shinbukan Kuroda Ryugi

"...se déplacer sans effectuer de torsions permet donc de retrouver une des clefs de l'efficacité des techniques martiales."

 

 

La façon de courir est un autre exemple. La très grande majorité des gens courent en attaquant le sol avec le talon. Puis on a découvert des peuplades reculées en Amérique centrale et en Afrique qui courraient en arrivant avec l'avant du pied en premier. Avant d'en découvrir d'autres aussi perdues qui courraient avec le talon en avant ! Aujourd'hui les récentes découvertes nous amènent même à penser que les grecs courraient de façon homolatérale, même pour le sprint.

 

Les japonais comme tous les autres peuples qui utilisaient la marche homolatérale ne contraignaient pas leurs enfants à marcher de telle ou telle façon. Ceux-ci, comme aujourd'hui, imitaient simplement leur entourage. Et à une époque où les groupes sociaux fonctionnaient comme des castes, on pouvait même reconnaître l'occupation d'un homme à sa marche. Une chose si difficile à imiter et modifier, que nous sont parvenus plusieurs récits où des espions étaient trahis par leur façon de se déplacer lorsqu'un événement inattendu leur faisait perdre leur concentration.

 

Enfin regarde un enfant qui fait ses premiers pas, et tu verras qu'il a tendance à avancer de façon homolatérale, sans faire de vrille. Je pense donc que nous avons la capacité à adopter différentes marches et que, à défaut d'un apprentissage raisonné, nous le faisons surtout par mimétisme.

       

 

 

 

"Si il y a bien quelque chose d’inné de bien construit qui subsiste aujourd'hui chez les bipèdes que nous sommes c'est, il me semble, la marche. Elle fait partie de l'héritage de nos prédécesseurs."

 

Ni réellement inné comme je l'explique ci-dessus, ni bien construit si l'on observe les pathologies et écoute les professionnels de la santé. En revanche il s'agit effectivement d'un héritage. Mais un héritage dont on ne s'occupe guère et qui au final ne présente aucun avantage, alors même que la marche peut nous combler de bienfaits lorsqu'elle est le fruit d'un apprentissage conscient et appliqué.

 

"L'idée de vouloir 'reconstruire' la marche me laisse sceptique. La tradition japonaise de vouloir tout codifier et réétudier ne se heurte t'elle pas là à la force du bon sens ?

N'est ce pas même prétentieux de penser remettre en cause des millénaires d'évolution?"

 

La tradition japonaise où la transmission s'appuie sur le kata, permet de ne pas voir des savoirs se perdre. C'est ainsi que l'on sait par exemple comment nageait un bushi en armure (pas une capacité essentielle je te l'accorde). Des savoirs qui ont été souvent perdus dans des cultures où cet outil n'était pas aussi essentiel.

Quant aux millénaires d'évolution, les recherches nous prouvent le contraire. Ainsi suite à des analyses le docteur Colin Shaw explique que "Même nos athlètes les plus entraînés feraient pâle figure contre nos ancêtres.".

 

 

NAMT07 0141 Shinbukan Kuroda Ryugi

Transmission par le kata

 

 

"Cela étant, je peux concevoir, que dans un contexte particulier, une forme de marche spécifique puisse être plus adaptée."

 

En effet. Maintenant la difficulté est que des peuples ont opté pour des choix différents pour réaliser les mêmes tâches. De même que dans un endroit coupé du monde pendant 250 ans comme le Japon, se sont pourtant développées des utilisations du sabre sous-tendues par des principes très variés.

Il serait rassurant de savoir qu'il y a LA façon de faire juste et qu'elle exclue les autres. Mais la réalité est bien plus complexe, la même tâche pouvant être réalisée de façon différente.

 

"En cas de suspicion d'attaque ou de combat, marcher sur la pointe des pieds nous permettrait d'entamer rapidement une rotation. Avancer sans désynchroniser bras et jambes permettrait de conserver un meilleur équilibre latéral lors du déplacement?

Cette posture me fait d'ailleurs un peu penser à celle que l'on adopte lorsque l'on marche à pas de loup afin d'éviter le bruit et de rester sur ses gardes."

 

Ce sont des exemples de situations et de choix. Qu'ils nous paraissent logiques et même évidents ne doit pas pour autant nous fermer à la possibilité que quelque chose de contre-intuitif soit autant, sinon plus adapté. S'il est une chose que j'ai appris le long de mes années de pratique, c'est de rester ouvert aux possibilités.

 

 

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Un choix pour réaliser une tâche

 

 

"Mais à vous lire, je crois comprendre que la marche "à la japonaise" pourrait remplacer la marche du quotidien. Elle m’apparaît pourtant plus contrite et pour le coup moins fluide et moins efficace pour qui veut simplement se rendre d'un point A à un point B en dépensant le moins d'énergie et de temps possible."

 

Il ne s'agit pas d'une marche à la japonaise. La marche namba est homolatérale, et elle était aussi adoptée par d'autres peuples dans le monde. Sans compter qu'après interviennent des choix comme la partie du pied qui touche le sol en premier, les sensations internes du corps, etc… Cela ouvre une variété de possibilités quasi infinis.

 

Bien entendu l'adoption d'une nouvelle façon de marcher n'est pas quelque chose d'aisé. Ni même d'obligatoire ! Il faut en ressentir le besoin ou la nécessité. Pour moi cela est venu de la découverte des pratiques des maîtres Kuroda et Kono. Désirant acquérir leur savoir-faire, je leur ai fait confiance en adoptant les principes qu'ils enseignaient. Cela m'a pris beaucoup de temps avant d'arriver à un résultat satisfaisant, et cela ne s'est pas fait sans mal. Mais aujourd'hui je suis heureux d'avoir fait ces efforts.

 

 

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Il est aussi possible d'expérimenter les choses seul. Si cela peut présenter des risques dans certaines pratiques physiques, ce n'est pas réellement le cas de la marche. En revanche je pense toutefois que cela prend nettement plus de temps. Un temps qu'il me semble plus juste de consacrer à approfondir le chemin, après avoir fait nos premiers pas guidés sur celui tracé par nos maîtres.

 

Amicalement,

 

Léo

 

 

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F
Je reviens de l'inde où j'ai passé beaucoup de temps dans la rue à marcher et à voir les gens marcher. Il m' est apparu que la marche, la tenue durant la marche est culturelle. Et en Inde quand on parle de culture on rentre forcément dans le spirituel!<br /> En tout cas sujet très intéressant.<br /> Fida
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L
Merci pour ton témoignage Fida :-)<br /> <br /> Léo