Budo no Nayami

Shinya Tsuchida, la sérénité du combattant

5 Juin 2016 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #NAMT et Aïki Taïkaï

Séduit par son travail et son attitude lors de ses venues à la NAMT, j'ai récemment passé quelques heures avec Tsuchida senseï pour une interview. J'ai passé un excellent moment, et découvert un homme intègre et entier, mais aussi plus complexe qu'il ne le laisse paraître au premier abord. Un entretien que j'aurai plaisir à partager avec vous prochainement.

 

Shinya Tsuchida, la sérénité du combattant

Quand la compétition forme l'homme

Une des choses que j'ai particulièrement appréciée chez Tsuchida senseï, est sa volonté à se confronter à ses faiblesses par tous les moyens à sa disposition, et notamment la compétition.

Si je considère que les dangers de la compétition sont multiples, j'ai toutefois une grande affection pour nombre de ses adeptes. Non pas ceux qui se sont laissé aveugler par les sirènes d'une gloire éphémère et de gains rapides, mais ceux qui en font un outil d'évolution. Un test qui leur permet de pointer leurs lacunes et leurs faiblesses. Tsuchida senseï est indéniablement un de ceux-là. Il ne tire aucune fierté particulière de ses victoires, il ne s'est jamais cherché d'excuses dans la défaite, et a su en tirer parti pour continuer à avancer. Nourri par ses épreuves, il émane de lui une sérénité qui fait défaut à beaucoup d'adeptes de disciplines non-compétitives qui n'ont pas trouvé les moyens de se positionner et d'évaluer leur pratique.

Oh il reste encre en lui beaucoup de férocité, et l'on sent le fauve prêt à sortir les griffes. Mais on perçoit aussi une quiétude qui se développe. C'est absolument par hasard que je présente Tsuchida senseï à la suite de maître Yuan. Mais c'est amusant car en écrivant ces quelques lignes, je me faisais la réflexion que l'on sentait en lui les germes de la sérénité qui habite sifu Yuan. La compétition a parfois du bon.

 

Shinya Tsuchida, la sérénité du combattant

Du Jissen au Budo

Le Kudo Daïdo Juku est un Budo créé par maître Azuma Takashi en 1981. Incluant des techniques de frappes, projections et immobilisations, le Kudo trouve ses origines dans le Jissen Karaté.

Jissen signifie "combat". Le premier caractère de ce terme signifie "vrai, réel", et le second signifie "guerre, bataille, match". Le Jissen Karaté a acquis ses lettres de noblesse avec le Kyokushin Karaté, fondé par Oyama Masutatsu. C'est cette école que pratiqua Azuma senseï jusqu'à en devenir champion du Japon. Pratiquant de Judo, il eut toutefois toujours le sentiment qu'avec l'absence de projections, il manquait une partie importante des possibilités qu'offre le combat. Il souhaita aussi donner la possibilité de frapper à la tête en compétition, ce qui est interdit en Kyokushin. Grâce à l'introduction de casques très efficaces, il put donner naissance au Kudo qui inclut un vaste panel technique.

S'il vient du Jissen, le Kudo est avant tout considéré par son fondateur comme un Budo. Sport, méthode de self-défense et de santé, l'école met un accent particulier sur l'étiquette et la respect des traditions. Ce mélange rare a su séduire un grand nombre de pratiquants de par le monde, et le Kudo est aujourd'hui présent dans plus de soixante nations.

 

Shinya Tsuchida, la sérénité du combattant
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