Budo no Nayami

Love actually, Narita, Roissy, entre ici et ailleurs

6 Novembre 2008 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #Novembre 2008

De retour à Tokyo après un bref séjour à Paris j'ai repris mon rythme habituel. Il est incroyable de voir ce à quoi l'homme peut s'habituer. Ainsi les allers-retours mensuels entre Tokyo et Paris, bimensuels ces derniers mois, sont par exemple devenus une routine aussi naturelle que le fait de dormir en dépassant rarement les périodes de quatre ou cinq heures.

Même si le temps passé entre ici et ailleurs me laisse parfois un sentiment doux-amer je me surprends aujourd'hui à goûter ces instants entre deux mondes.
Les aéroports sont un univers à part. Lorsque je pénètre dans leur enceinte j'ai le sentiment d'être déjà parti sans être encore arrivé. Je ne suis plus au Japon ou en France mais dans un espace hors du temps. Les instants que j'y passe sont très apaisants pour moi. Anonyme perdu dans la foule des départs en vacances ou voyageur solitaire dont les pas résonnent dans un hall vide j'ai le sentiment d'y être libre de toute obligation. Comme dans un rêve ou un parc d'attractions.
Et comme dans un parc d'attraction les gens y sont souvent heureux, pleins d'attentes ou le cœur déjà empli de souvenirs. Ces moments paisibles, loin de me fatiguer, me laissent au final reposé et disponible lorsque j'arrive. Ici ou ailleurs.



voyageur solitaire dont les pas résonnent dans un hall vide...


... entre ici et ailleurs


Love actually


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Y
Salut, Attention au syndrome "Terminal" quand même ^^Bien que entre le Japon et la France il soit assez faible j'en convient.Les gares sont différentes. Plus "condensé", même si les plus grandes sont impressionnantes, je ne crois pas qu'elles atteignent la superficie d'un aéroport d'une grande ville. Cela influe beaucoup aussi. Mais je ne prends pas assez l'avion pour faire une comparaison honnête mais ma faible expérience me font aimer les deux. Surtout les gares, saufs celle d'Amsterdam...Bonne voyage à vous deux.Amicalement.
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L
<br /> <br /> Mon passeport est encore valide et ni la France ni le Japon n'étant en état de guerre civil pour l'instant je crois que je peux échapper au syndrome Terminal :D<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br /> <br />
G
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L
<br /> <br /> Voici le commentaire de Guillaume qui ne s'affiche pas correctement ;-)<br /> <br /> "Une fois de plus, tu fais mouche Léo. Tu arrives à chaque fois à mettre des mots sur des sensations diffuses et des émotions tout en générant multiples réflexions chez le lecteur.<br /> <br /> A cause de mon métier et de l’Aïkido, je voyage très régulièrement (seul autant que possible), et ces moments de « transit » sont pour moi sacrés. J’adore être très en avance avant l’embarquement<br /> : juste pour une fois, m’offrir le luxe de ne rien faire d’autre que d’attendre, prendre le temps, savourer le fait d’être « en voyage ». Aussi, même si le stress du voyage est toujours présent,<br /> avec le temps, l’anxiété se change en excitation d’être sur la route une fois de plus.<br /> <br /> Quelque soit le rythme infernal de l’endroit que je quitte ou l’excitation de la destination à venir, c’est toujours les mêmes sensations, je dirais même presque les mêmes « rituels » hors du<br /> temps. On n’est plus prisonniers des rythmes de la société ; l’avion part et arrive indépendamment (ou presque) du reste du monde. Le temps n’est plus géographiquement relatif : « ils est n heure<br /> du matin/soir » ; il devient absolu, « j’ai n heures avant le départ ». Ajouté aux différents décalages horaires, le rythme circadien ne tiens plus. On est comme tu le dis « entre deux mondes »,<br /> au moins jusqu'à ce que l’avion touche le sol et nous recatapulte dans la réalité.<br /> <br /> Pendant longtemps j’ai regretté de ne pas faire les voyages par d’autres moyens que par avion (vie insulaire oblige…) mais je me rend de plus en plus compte que les aéroports sont eux même des<br /> microcosmes d’humanité, presque tout aussi intéressants que la « route » ; à l’image de cet extrait que tu publies de Love Actually. Cela me rappelle un documentaire fantastique que j’ai vu il y<br /> a bien des années sur l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, un monde en lui même…<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> Guillaume"<br /> <br /> Comme toi j'aime arriver bien en avance à l'aéroport et j'y savoure à présent le temps que j'y passe. Peut-être à un de ces jours dans un hall d'aéroport ;-)<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br /> <br />
B
Bel article, Léo, et fort bien illustré ! C'est vrai que les aéroports sont des endroits à nul autre pareils. Comme un "sas" entre deux mondes. Et le temps ne s'y déroule pas de la même manière. C'est très différent d'une gare par exemple. Tout y est plus lent, parfois même plus feutré.Love actually est une petite merveille. J'aime bien aussi un autre film, ayant pour cadre l'aéroport Charles de Gaulle : Décalage horaire, de Danièle Thompson.
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L
<br /> <br /> Bonjour Bertrand,<br /> <br /> Oui c'est effectivement une sorte de "sas". Et c'est vrai que je suis loin d'apprécier autant les gares.<br /> <br /> J'avais bien aimé aussi "Décalage horaire".<br /> <br /> Bonne continuation sur ton blog que j'apprécie ;-)<br /> <br /> Léo<br /> <br /> <br /> <br />