Plus que quelques heures avant mon départ…
Cela fait trois ans que je suis revenu vivre à Tokyo. Trois années pendant lesquelles j'ai multiplié les allers et retours, allant souvent jusqu'à revenir deux fois par mois en France. Pourtant aujourd'hui il ne s'agit pas d'un voyage comme les autres. Même si je referai de très fréquents séjours au Japon, j'y conserve d'ailleurs mon logement, je reviens me baser à Paris.
Cela n'a pas été une décision facile tant ma vie est agréable ici. J'ai la chance d'y côtoyer des maîtres passionnants dans une ville que j'aime énormément. J'y pratique, j'y écris et y vis libre de toutes attaches et sans obligations autres que celles que je choisis.
Malheureusement cette vie plaisante me conforte dans une sorte de paradis superficiel dans la mesure où, malgré l'enrichissement évident que cela m'apporte au niveau de la pratique, j'ai souvent l'impression de faire du surplace. Surplace dans ma vie personnelle car mes voyages incessants ne me permettent pas de vivre une relation stable, mais surtout surplace au niveau martial.
Bien entendu, comme je l'ai mentionné, ma pratique s'est énormément enrichie au contact des maîtres que j'ai rencontrés ou que je suis. Pourtant j'ai la conviction d'être arrivé à un stade où, cantonner mon étude à m'entraîner sous la direction de quelqu'un, quel que soit son niveau, ne saurait être suffisant.
Autant est-il évident qu'il est indispensable de développer de bonnes bases avant de commencer à enseigner, ce qui signifie des années d'étude intensive, autant je crois qu'il arrive un moment où l'adepte doit explorer lui-même et développer sa propre pratique. C'est une des étapes de shu ha ri, la méthode japonaise traditionnelle d'enseignement.
Il est difficile et souvent présomptueux de juger de son propre niveau. De la même façon estimer le stade où l'on se trouve peut être interprété comme une forme d'orgueil. Je crois pourtant que cela est nécessaire afin de faire les choix qui nous permettront d'avancer. Si d'ailleurs beaucoup peuvent emprunter le même chemin, chacun le fait selon son talent et ses capacités. De même qu'il ne s'agit pas de performance dans le système des menkyo, il ne s'agit pas ici d'un niveau figé de pratique atteint mais d'une étape d'un processus d'étude.
Si je ne jamais cessé d'enseigner à travers des stages réguliers même en habitant à Tokyo, cela fait trois ans que je n'ai pas donné de cours de façon suivi dans un dojo et cela me manquait. Les stages sont des moments très intéressants car ils permettent de retrouver des pratiquants, d'en découvrir de nouveaux, et de partager son travail de façon condensée. Malgré tout, le temps limité ne permet pas un suivi qui est seul gage de progrès réel et c'est pourquoi je suis content de recommencer à donner des cours réguliers.
C'est le cœur rempli d'un sentiment doux-amer que je vois la nuit s'écouler, heureux de retrouver Paris et triste de quitter Tokyo…
Cela n'a pas été une décision facile tant ma vie est agréable ici. J'ai la chance d'y côtoyer des maîtres passionnants dans une ville que j'aime énormément. J'y pratique, j'y écris et y vis libre de toutes attaches et sans obligations autres que celles que je choisis.
Malheureusement cette vie plaisante me conforte dans une sorte de paradis superficiel dans la mesure où, malgré l'enrichissement évident que cela m'apporte au niveau de la pratique, j'ai souvent l'impression de faire du surplace. Surplace dans ma vie personnelle car mes voyages incessants ne me permettent pas de vivre une relation stable, mais surtout surplace au niveau martial.
Bien entendu, comme je l'ai mentionné, ma pratique s'est énormément enrichie au contact des maîtres que j'ai rencontrés ou que je suis. Pourtant j'ai la conviction d'être arrivé à un stade où, cantonner mon étude à m'entraîner sous la direction de quelqu'un, quel que soit son niveau, ne saurait être suffisant.
Autant est-il évident qu'il est indispensable de développer de bonnes bases avant de commencer à enseigner, ce qui signifie des années d'étude intensive, autant je crois qu'il arrive un moment où l'adepte doit explorer lui-même et développer sa propre pratique. C'est une des étapes de shu ha ri, la méthode japonaise traditionnelle d'enseignement.
Il est difficile et souvent présomptueux de juger de son propre niveau. De la même façon estimer le stade où l'on se trouve peut être interprété comme une forme d'orgueil. Je crois pourtant que cela est nécessaire afin de faire les choix qui nous permettront d'avancer. Si d'ailleurs beaucoup peuvent emprunter le même chemin, chacun le fait selon son talent et ses capacités. De même qu'il ne s'agit pas de performance dans le système des menkyo, il ne s'agit pas ici d'un niveau figé de pratique atteint mais d'une étape d'un processus d'étude.
Si je ne jamais cessé d'enseigner à travers des stages réguliers même en habitant à Tokyo, cela fait trois ans que je n'ai pas donné de cours de façon suivi dans un dojo et cela me manquait. Les stages sont des moments très intéressants car ils permettent de retrouver des pratiquants, d'en découvrir de nouveaux, et de partager son travail de façon condensée. Malgré tout, le temps limité ne permet pas un suivi qui est seul gage de progrès réel et c'est pourquoi je suis content de recommencer à donner des cours réguliers.
C'est le cœur rempli d'un sentiment doux-amer que je vois la nuit s'écouler, heureux de retrouver Paris et triste de quitter Tokyo…
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