Alexandre Grzegorczyk, quand le combattant devient homme
Je suis tombé récemment sur un post qu'Alexandre Grzegorczyk avait écrit l'an dernier au retour du stage de Brive, où il décrit avec beaucoup de candeur et de sincérité son cheminement.
Alexandre Grzegorczyk avec son ami Simon Pujol
Du jeune coq prétentieux…
Cela doit faire maintenant bientôt six ans que je connais Alex. Hier à peine il arrivait à Paris, plein de fougue et de prétention. Je souriais souvent en le regardant tant il me rappelait le jeune coq que j'avais été.
Comme je l'écrivais il y a deux ans, Alex était un combattant expérimenté et il avait l'étoffe d'un guerrier. Dès son arrivée ses progrès furent remarquables et remarqués. Et il en était fier. Trop sans doute.
Plus une personne s'investit dans la pratique, plus j'attends d'elle. J'étais donc extrêmement exigeant avec Alex. Et j'ai été dur parfois. Blessant sans doute. Parce que j'attendais de lui qu'il polisse son caractère autant que sa technique. Qu'il devienne un gentleman autant qu'un guerrier.
Photo Johann Vayriot
… à l'homme bienveillant
Mais en lisant l'article d'Alex, je crois qu'il a compris ce que je souhaitais pour lui. Et je dois dire qu'il a été au-delà de mes espérances.
Aujourd'hui Alex est un sempaï du Kishinkaï apprécié autant pour ses qualités techniques qu'humaines. Sa sauvagerie s'est transformée en douceur, et sa morgue en bienveillance. Même si je n'ai pas le moindre doute quant à sa capacité à faire surgir le fauve qui sommeille en lui si la nécessité s'en fait ressentir.
Alex, tu peux être satisfait du chemin parcouru, et regarder l'avenir avec confiance. Le jeune coq que tu étais a laissé la place à un homme dont tu peux être fier. Pas exempt de défaut mais qui cherche sans cesse à évoluer et qui y réussit. J'ai hâte de voir ce que tu vas accomplir dans les années à venir !
Avec Thomas Vercellino à la NAMT