Entretien avec Hino Akira senseï (13): subir pour comprendre
Est-il nécessaire de ressentir une technique pour l'étudier?
C'est le moyen le plus sûr, direct et rapide.
J'ai toujours eu le sentiment que la pratique martiale ne pouvait se transmettre et s'étudier que par l'expérience directe. Que la seule vision du travail ne pouvait pas suffire. C'est pourquoi je crois qu'il est très important de ne pas être timide si l'on veut progresser, de ne pas rester en retrait mais d'être proche afin de recevoir la technique du maître aussi souvent que possible.
Un point commun que j'apprécie énormément entre les maîtres Hino, Kuroda, Kono et Akuzawa est leur disponibilité. Aujourd'hui les pratiquants se considèrent souvent comme des clients et voient le professeur comme un employé délivrant un service qui leur est dû en contrepartie de leur paiement. Ils ne se rendent pas compte de leur chance et ne peuvent imaginer à quel point recevoir la technique du maître était un privilège qu'attendaient les disciples dans le passé. Combien d'élèves d'Osenseï chérissent le fait de n'avoir été projeté même qu'une seule fois par lui!
Ueshiba moriheï et Shimizu Kenji, l'expérience directe, un enseignement irremplaçable
Hino senseï donnera une Master Class exceptionnelle à Paris les 1er et 2 mai. Le stage est ouvert à tous indépendamment du niveau et de la discipline pratiquée.
Note: Ces entretiens font partie d'une nouvelle série enregistrée. Il est possible que des erreurs se soient glissées dans mes retranscriptions mais j'ai pensé que l'intérêt des réponses dépassait le risque de mes fautes. Je prie les lecteurs de considérer ces entretiens comme des conversations rapportées qui pourront nourrir des réflexions et non comme paroles d'évangiles.