Entretien avec Shimizu senseï (2) : Reïshiki
Quelle est l'importance du reïshiki?
Il y a une expression qui dit "reï wo omonjiru", donner de l'importance au salut, à l'étiquette. On dit aussi "arasoi wo sakeru", éviter la dispute. La courtoisie évite les querelles. C'est la sagesse.
Quelle importance y accordait Osenseï?
C'était un point très important pour lui. Il respectait bien sûr toujours une étiquette impeccable mais lorsque je pense à sa courtoisie c'est autre chose qui me vient à l'esprit.
Osenseï était un adepte de l'Omoto kyo. Il avait une foi très forte mais jamais il n'a cherché à faire de ses élèves des adeptes de ce courant. C'était à la fois une manifestation de sa largeur d'esprit et de son respect.
Une chose qui m'a immédiatement touchée lorsque j'ai rencontré Shimizu senseï est sa courtoisie. C'est évidemment une qualité que possèdent tous les maîtres que je suis régulièrement et dont je ne crois pas que je pourrais tolérer l'absence. Mais, particulièrement chez Shimizu senseï, le respect de l'étiquette et des règles de politesse se fait si naturellement et sans affectation que cela renforce le respect qu'inspirent son parcours et sa technique. Il y a chez lui une élégance que je ne trouve de façon aussi évidente que chez Kanazawa senseï.
"Osenseï était un adepte de l'Omoto kyo. Il avait une foi très forte mais jamais il n'a cherché à faire de ses élèves des adeptes de ce courant. C'était à la fois une manifestation de sa largeur d'esprit et de son respect."
Lors d'une interview accordée à Aïkinews, André Nocquet disait:
"Alors j’ai demandé, “Sensei puis-je rester chrétien?” Il a répondu : “Oui, absolument. Vous avez été élevé en tant que chrétien en France. Restez un chrétien.” S’il m’avait dit de cesser d’être un chrétien et de devenir un bouddhiste, j’aurais été perdu."
Shimizu senseï fut le dernier disciple de maître Ueshiba. Il a maintes fois eu l'occasion d'observer le Fondateur prier et, sans doute plus que quiconque, connu les longs discours spirituels d'Osenseï. Comme tous les autres élèves il est probable que si Ueshiba l'y avait poussé il serait devenu membre de l'Omoto kyo. Mais Osenseï, respectant les choix et les croyances de chacun, même s'ils n'étaient QUE ses élèves, ne fit jamais de prosélytisme. Admirable geste de respect et de courtoisie…
Shimizu senseï donnera un stage en France les 27 et 28 février.
Note: Ces entretiens font partie d'une nouvelle série enregistrée. Il est possible que des erreurs se soient glissées dans mes retranscriptions mais j'ai pensé que l'intérêt des réponses dépassait le risque de mes fautes. Je prie les lecteurs de considérer ces entretiens comme des conversations rapportées qui pourront nourrir des réflexions et non comme paroles d'évangiles.
Il y a une expression qui dit "reï wo omonjiru", donner de l'importance au salut, à l'étiquette. On dit aussi "arasoi wo sakeru", éviter la dispute. La courtoisie évite les querelles. C'est la sagesse.
Quelle importance y accordait Osenseï?
C'était un point très important pour lui. Il respectait bien sûr toujours une étiquette impeccable mais lorsque je pense à sa courtoisie c'est autre chose qui me vient à l'esprit.
Osenseï était un adepte de l'Omoto kyo. Il avait une foi très forte mais jamais il n'a cherché à faire de ses élèves des adeptes de ce courant. C'était à la fois une manifestation de sa largeur d'esprit et de son respect.
Une chose qui m'a immédiatement touchée lorsque j'ai rencontré Shimizu senseï est sa courtoisie. C'est évidemment une qualité que possèdent tous les maîtres que je suis régulièrement et dont je ne crois pas que je pourrais tolérer l'absence. Mais, particulièrement chez Shimizu senseï, le respect de l'étiquette et des règles de politesse se fait si naturellement et sans affectation que cela renforce le respect qu'inspirent son parcours et sa technique. Il y a chez lui une élégance que je ne trouve de façon aussi évidente que chez Kanazawa senseï.
"Osenseï était un adepte de l'Omoto kyo. Il avait une foi très forte mais jamais il n'a cherché à faire de ses élèves des adeptes de ce courant. C'était à la fois une manifestation de sa largeur d'esprit et de son respect."
Lors d'une interview accordée à Aïkinews, André Nocquet disait:
"Alors j’ai demandé, “Sensei puis-je rester chrétien?” Il a répondu : “Oui, absolument. Vous avez été élevé en tant que chrétien en France. Restez un chrétien.” S’il m’avait dit de cesser d’être un chrétien et de devenir un bouddhiste, j’aurais été perdu."
Shimizu senseï fut le dernier disciple de maître Ueshiba. Il a maintes fois eu l'occasion d'observer le Fondateur prier et, sans doute plus que quiconque, connu les longs discours spirituels d'Osenseï. Comme tous les autres élèves il est probable que si Ueshiba l'y avait poussé il serait devenu membre de l'Omoto kyo. Mais Osenseï, respectant les choix et les croyances de chacun, même s'ils n'étaient QUE ses élèves, ne fit jamais de prosélytisme. Admirable geste de respect et de courtoisie…
Shimizu Kenji par Frédérick Carnet
Shimizu senseï donnera un stage en France les 27 et 28 février.
Note: Ces entretiens font partie d'une nouvelle série enregistrée. Il est possible que des erreurs se soient glissées dans mes retranscriptions mais j'ai pensé que l'intérêt des réponses dépassait le risque de mes fautes. Je prie les lecteurs de considérer ces entretiens comme des conversations rapportées qui pourront nourrir des réflexions et non comme paroles d'évangiles.
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