Takeharu Noro, au nom du père
Il y a un peu plus d'un an maintenant que Noro senseï nous a quittés, et quelques années de plus qu'il ne pouvait plus honorer les tatamis de sa présence. Son absence ne pourra jamais être comblée, mais la route qu'il a tracée est perpétuée par ses élèves, et en particulier son fils Takeharu.
Un travailleur acharné
J'ai rencontré Takeharu lorsque j'allais rendre visite à son père. Présence discrète, c'est depuis que j'enseigne au Korindo qu'il dirige aujourd'hui, que j'ai vraiment fait sa connaissance.
Takeharu est un héritier. Mais à la différence de beaucoup de "fils de" que j'ai rencontrés et qui, comme lui suivaient la trace de leur père dans la pratique martiale, c'est un travailleur.
Comme dans tous les domaines, succéder à ses parents amène son lot de difficultés et de facilités. Dans la pratique martiale, notamment les arts martiaux traditionnels et ceux liés à l'Aïki, il est aisé de cacher sa médiocrité, de se pavaner en profitant de l'aura de son père sans mouiller son keïkogi. Takeharu est à l'exact opposé. Jour après jour il pratique et enseigne le Kinomichi. Avec l'humilité du chercheur il enrichit aussi inlassablement sa pratique. Par ses propres recherches, mais aussi en allant régulièrement suivre l'enseignement du plus fidèle compagnon de son père, Asaï senseï, ou celui de Hino senseï. Ne se reposant pas sur son nom il explore et transmet avec passion le Kinomichi et le Budo.
Le visage du Kinomichi
Aujourd'hui Takeharu, qu'il le veuille ou non, représente le Kinomichi. C'est une charge lourde dont il comprend mieux que quiconque le poids. Grâce aux nombreux stages qu'il donne dans le monde, à ses démonstrations et ses articles, il continue avec l'aide de quelques aînés bienveillants à faire vivre le Kinomichi.
Le Kinomichi à la NAMT et à l'AïkiTaïkaï
Takeharu sera présent à la 8ème Nuit des Arts Martiaux Traditionnels et au 5ème Aïki Taïkaï. L'occasion pour tous les pratiquants de découvrir le Kinomichi avec son meilleur ambassadeur.