Les oubliés de l’Aïkido

1 Septembre 2019 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #STAGES, #Budo - Bujutsu

Tamura Nobuyoshi, Christian Tissier, Nébi Vural, René VDB, Bruno Gonzalez… Tous ces noms sont familiers aux pratiquants de l’hexagone et souvent au-delà. Les maîtres et ceux qui prolongent leur enseignement occupent naturellement le devant de la scène de l’Aïkido, squattant les résultats de recherche sur Youtube et Google, trustant les pages de Yashima et Spécial Aïkido.

Et c’est à juste titre que ces porte-drapeaux incarnant l’excellence et les valeurs de la discipline remplissent le maigre espace qu’occupe l’Aïkido. Je regrette pourtant que les nombreux amateurs sans qui l’Aïki serait limité à une poignée de pratiquants ne reçoivent jamais l’attention qu’ils méritent aussi.

Journée des profs

De nombreux pays dans le monde ont une journée des « professeurs ». Et la France en a un embryon. Bien entendu chacun peut montrer sa gratitude au quotidien, ou lors d’une occasion particulière. Mais sollicités de part et d’autres… nous oublions souvent de le faire. Nombreux sont pourtant les efforts, sacrifices parfois, consentis par nos professeurs.

Dans la plupart des dojos que je visite les enseignants sont bénévoles, et défrayés dans le meilleur des cas. Ils payent souvent de leur poche les stages où ils vont chercher un savoir qu’ils partageront ensuite, le tout… sur leur temps libre, hors de leurs heures de travail, en empiétant sur leur vie de famille.

En attendant que mon vœu pieu se réalise, je vous invite à mettre un peu plus de cœur dans votre salut à l’enseignant au dojo, et pourquoi pas à l’occasion lui signifier votre gratitude. De mon côté je célèbrerai ce dévouement à l’art en saluant Philippe Brisebourg ce samedi, un enseignant passionné et dévoué qui porte la discipline à bras-le-corps dans son coin de France avec les bénévoles de son dojo.