Autographes
Il m'est arrivé plusieurs fois de signer des autographes. Sur des articles que j'avais écrit, des photos, etc… Sans compter les pratiquants qui désirent que je signe personnellement leur passeport. Et je comprends cela.
De même que les personnes qui désirent se faire photographier avec l'enseignant lors d'un stage. Dans la mesure où cela émane de quelqu'un qui a travaillé sincèrement et qui désire garder un souvenir d'un moment et/ou d'une personne qu'il a apprécié, c'est tout à fait légitime. Beaucoup de grands adeptes chérissent d'ailleurs des photographies où ils figurent aux côtés de leurs maîtres.
En revanche je trouve pathétique l'attitude de ceux qui viennent participer à une demi-journée de stage uniquement dans le but d'être photographiés avec un maître sans même le connaître et avant d'avoir pratiqué avec lui. Si je n'ai jamais subi ce genre de demandes j'en ai fais plusieurs fois la traduction auprès des maîtres des Master Class. A présent je renvoie généralement ces collectionneurs poliment en leur demandant d'attendre la fin du cours. Au minimum…
Personnages publics
Les grands adeptes du Japon ont toujours été des personnages publics. Chacun cherchait bien entendu à se distinguer par sa valeur mais aussi par la communication. Si le niveau était un pré requis pour être engagé par un seigneur, la réputation était tout aussi nécessaire et beaucoup déployaient de considérables efforts afin d'obtenir une reconnaissance.
Si certains adeptes ne devenaient des célébrités qu'une fois morts, la réputation de nombre d'entre eux atteignait des sommets lors de leur vie, au point que certains se voyaient représentés sur des estampes comme les sportifs sur les posters d'aujourd'hui. Plus proches de nous, Oyama en Karaté ou Shioda et Tissier en Aïkido surent aussi habilement jouer de leur image afin de développer leur école.
Les duels étant interdits et les champs de bataille ayant disparus, il n'est plus réellement possible de faire la preuve de l'efficacité martiale d'une pratique traditionnelle. Chacun peut ainsi revendiquer sa supériorité supposée sans crainte des conséquences. Cela coïncide heureusement avec le fait que les enjeux financiers sont très limités, ceux qui désirent devenir riches et célèbres délaissent ainsi pour la plupart le domaine martial pour devenir artistes ou gourous dans un monde où les opportunités ne manquent pas…
Charles Aznavour et… Léo Tamaki
Dans le monde des arts martiaux traditionnels il est très difficile aujourd'hui pour un pratiquant d'être reconnu au-delà d'un cercle très restreint de passionnés. Une des causes et conséquences à la fois, est qu'il est difficile de devenir professionnel, d'en vivre correctement et donc de pouvoir continuer à pratiquer et évoluer. Au final c'est ainsi l'ensemble des disciplines traditionnelles qui souffre de ce manque de reconnaissance. C'est pourquoi je fus stupéfait il y a quelques mois lorsqu'un vendeur de journaux de l'aéroport Charles de Gaulle me demanda un autographe! Lorsque je lui demandai si il pratiquait il me répondit que non mais qu'il avait vu ma photo dans un magazine. Il me sortit un petit carnet et me demanda de le signer. Je paraphai juste après Charles Aznavour qui, me raconta-t-il, venait de passer un quart d'heure plus tôt.
Cela me rappela une dame qui me demanda un autographe lors d'un stage de Tamura senseï. Lorsque je lui demandai où elle s'entrainait elle m'expliqua… qu'elle n'était pas pratiquante mais qu'elle lisait mes chroniques dans Dragon et sur mon blog. Je fus surpris mais heureux que mes écrits puissent intéresser des non-pratiquants et, pourquoi pas, les amener un jour à poursuivre à leur tour une Voie martiale.
Notoriété et liberté
A titre personnel la petite notoriété que j'ai acquise est une chose que j'apprécie énormément. Non pas qu'elle soit le moins du monde un but en soi à mes yeux, j'aurai si cela avait été le cas tenté une carrière artistique ou continué celle de modèle, mais parce qu'elle m'offre une liberté qui m'est chère. Cela me permet notamment d'inviter les instructeurs qui m'intéressent à venir enseigner en France et d'attirer des pratiquants aux stages où j'enseigne personnellement.
De même que les personnes qui désirent se faire photographier avec l'enseignant lors d'un stage. Dans la mesure où cela émane de quelqu'un qui a travaillé sincèrement et qui désire garder un souvenir d'un moment et/ou d'une personne qu'il a apprécié, c'est tout à fait légitime. Beaucoup de grands adeptes chérissent d'ailleurs des photographies où ils figurent aux côtés de leurs maîtres.
En revanche je trouve pathétique l'attitude de ceux qui viennent participer à une demi-journée de stage uniquement dans le but d'être photographiés avec un maître sans même le connaître et avant d'avoir pratiqué avec lui. Si je n'ai jamais subi ce genre de demandes j'en ai fais plusieurs fois la traduction auprès des maîtres des Master Class. A présent je renvoie généralement ces collectionneurs poliment en leur demandant d'attendre la fin du cours. Au minimum…
Kono Yoshinori, le plus célèbre des budokas contemporains
Personnages publics
Les grands adeptes du Japon ont toujours été des personnages publics. Chacun cherchait bien entendu à se distinguer par sa valeur mais aussi par la communication. Si le niveau était un pré requis pour être engagé par un seigneur, la réputation était tout aussi nécessaire et beaucoup déployaient de considérables efforts afin d'obtenir une reconnaissance.
Si certains adeptes ne devenaient des célébrités qu'une fois morts, la réputation de nombre d'entre eux atteignait des sommets lors de leur vie, au point que certains se voyaient représentés sur des estampes comme les sportifs sur les posters d'aujourd'hui. Plus proches de nous, Oyama en Karaté ou Shioda et Tissier en Aïkido surent aussi habilement jouer de leur image afin de développer leur école.
Christian Tissier, le plus célèbre des budokas non-japonais
Les duels étant interdits et les champs de bataille ayant disparus, il n'est plus réellement possible de faire la preuve de l'efficacité martiale d'une pratique traditionnelle. Chacun peut ainsi revendiquer sa supériorité supposée sans crainte des conséquences. Cela coïncide heureusement avec le fait que les enjeux financiers sont très limités, ceux qui désirent devenir riches et célèbres délaissent ainsi pour la plupart le domaine martial pour devenir artistes ou gourous dans un monde où les opportunités ne manquent pas…
Charles Aznavour et… Léo Tamaki
Dans le monde des arts martiaux traditionnels il est très difficile aujourd'hui pour un pratiquant d'être reconnu au-delà d'un cercle très restreint de passionnés. Une des causes et conséquences à la fois, est qu'il est difficile de devenir professionnel, d'en vivre correctement et donc de pouvoir continuer à pratiquer et évoluer. Au final c'est ainsi l'ensemble des disciplines traditionnelles qui souffre de ce manque de reconnaissance. C'est pourquoi je fus stupéfait il y a quelques mois lorsqu'un vendeur de journaux de l'aéroport Charles de Gaulle me demanda un autographe! Lorsque je lui demandai si il pratiquait il me répondit que non mais qu'il avait vu ma photo dans un magazine. Il me sortit un petit carnet et me demanda de le signer. Je paraphai juste après Charles Aznavour qui, me raconta-t-il, venait de passer un quart d'heure plus tôt.
Cela me rappela une dame qui me demanda un autographe lors d'un stage de Tamura senseï. Lorsque je lui demandai où elle s'entrainait elle m'expliqua… qu'elle n'était pas pratiquante mais qu'elle lisait mes chroniques dans Dragon et sur mon blog. Je fus surpris mais heureux que mes écrits puissent intéresser des non-pratiquants et, pourquoi pas, les amener un jour à poursuivre à leur tour une Voie martiale.
Notoriété et liberté
A titre personnel la petite notoriété que j'ai acquise est une chose que j'apprécie énormément. Non pas qu'elle soit le moins du monde un but en soi à mes yeux, j'aurai si cela avait été le cas tenté une carrière artistique ou continué celle de modèle, mais parce qu'elle m'offre une liberté qui m'est chère. Cela me permet notamment d'inviter les instructeurs qui m'intéressent à venir enseigner en France et d'attirer des pratiquants aux stages où j'enseigne personnellement.
"Publicité pour Adobe 2002", une carrière plus rémunératrice et qui flattait l'égo mais qui n'éveilla jamais chez moi de véritable intérêt
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