Retour sur une journée au Boulogne Aïkido Club
Samedi avait lieu le stage que j'animais avec Philippe au Boulogne Aïkido Club (BAC) de Brahim Si Guesmi. Rentré jeudi soir après trois semaines à Tokyo j'ai eu la désagréable surprise de subir le décalage horaire. J'avais comme à mon habitude dormi pendant une grande partie du vol de retour mais sans que cela me repose. Et si j'espère que ce n'est qu'une exception je n'arrive pas à écarter le fait qu'il s'agit sans doute d'un des multiples signes plus ou moins subtils de l'âge.
Quoi qu'il en soit je me suis réveillé samedi matin… à trois heures. Le stage commençant à dix heures à Boulogne je suis arrivé fatigué mais réveillé et j'ai été surtout heureux de voir l'ambiance qui régnait. Si Brahim était malheureusement absent comme il m'en avait prévenu et m'avait prié de l'en excuser plusieurs jours plus tôt, son père Ahmed et le président du BAC, Fabrice, géraient l'organisation de main de maître et m'accueillirent chaleureusement. Ahmed Si Guesmi comme à son habitude me mit à l'aise et m'invita à enseigner et montrer ce que je désirais sans retenue.
La salle se remplit rapidement et j'eu plaisir à retrouver mes élèves que je n'avais pas vu depuis mon départ ainsi que ceux de Brahim et les visiteurs. Durant le cours je mis l'accent sur la notion d'irimi avec un travail sur le côté incisif du ma-aï dans la technique. Heureux de la disponibilité des élèves et pris par l'énergie qui se dégageait je n'ai pas vu les heures passer… au prix de leur pause!
L'après-midi ce fut au tour de Philippe de donner le cours. Là encore la salle était comble, quelques nouveaux élèves remplaçant les rares qui n'avaient pu rester. Parmi eux Isseï qui n'avait pu venir le matin en raison de son cours à Herblay.
Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas suivi un stage de Philippe et j'étais très impatient de voir son travail actuel. Pas de changements révolutionnaires et de revirement à cent quatre-vingts degrés mais une évolution tranquille et claire, un véritable approfondissement de sa recherche.
Beaucoup "connaissent" Philippe grâce aux stages de préparation aux passages de grades qu'il co-anime généralement avec Brahim. Je ne saurai trop conseiller à ceux qui ne l'ont rencontré que dans ce cadre de découvrir sa "véritable" pratique dans un stage qui ne soit pas lié à ce thème.
Je ne partage pas un certain nombre de choix de Philippe. Mais son travail est passionnant, sincère et entier. J'ai passé un excellent moment à pratiquer sous sa direction et découvrir les avancées de sa recherche. La quête de "vérité", de présence devrai-je sans doute plutôt dire, amène Philippe à travailler dans une direction qui est parfois opposée à la mienne… tout en ayant beaucoup de points communs.
Ce que Philippe et moi n'apprécions pas est le travail "mécanique". La répétition sans vie de chorégraphies, aussi intense que puisse être l'énergie physique qui y est investie. Pour pallier à cela Philippe tend à demander aux pratiquants de sortir de la formalisation en élargissant le cadre de travail. Sa pratique est basée sur l'application et en ce sens, toutes proportions gardées, sa recherche se rapproche de celle de Kono senseï.
A l'inverse de Philippe, mais tout aussi désireux de lutter contre un travail répétitif de complaisance, j'insiste sur une extrême précision technique. C'est donc dans un cadre de travail très précis que j'oriente la pratique, la technique ne devant pas être réalisée si elle ne "fonctionne" pas, ne devant pas être effectuée au prix d'adaptations qui sont souvent un moyen de contourner les difficultés. En ce sens, et là plus encore que tout à l'heure, toutes proportions gardées, ma recherche se rapproche plus de celle de Kuroda senseï.
Mais comme pour Kono senseï et Kuroda senseï, (toutes proportions gardées, vous l'avez deviné :D), Philippe et moi partageons de nombreux points communs dans la forme et notamment l'aspect incisif de la technique.
La journée s'est terminée sans que je m'en aperçoive d'autant que j'ai eu le plaisir de pratiquer presque toute l'après-midi avec Isseï et c'est ainsi que grâce à Philippe et aux participants j'ai pu surmonter le décalage horaire ;-)
Photos Sébastien Chaventon à la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels 09.
Quoi qu'il en soit je me suis réveillé samedi matin… à trois heures. Le stage commençant à dix heures à Boulogne je suis arrivé fatigué mais réveillé et j'ai été surtout heureux de voir l'ambiance qui régnait. Si Brahim était malheureusement absent comme il m'en avait prévenu et m'avait prié de l'en excuser plusieurs jours plus tôt, son père Ahmed et le président du BAC, Fabrice, géraient l'organisation de main de maître et m'accueillirent chaleureusement. Ahmed Si Guesmi comme à son habitude me mit à l'aise et m'invita à enseigner et montrer ce que je désirais sans retenue.
La salle se remplit rapidement et j'eu plaisir à retrouver mes élèves que je n'avais pas vu depuis mon départ ainsi que ceux de Brahim et les visiteurs. Durant le cours je mis l'accent sur la notion d'irimi avec un travail sur le côté incisif du ma-aï dans la technique. Heureux de la disponibilité des élèves et pris par l'énergie qui se dégageait je n'ai pas vu les heures passer… au prix de leur pause!
L'après-midi ce fut au tour de Philippe de donner le cours. Là encore la salle était comble, quelques nouveaux élèves remplaçant les rares qui n'avaient pu rester. Parmi eux Isseï qui n'avait pu venir le matin en raison de son cours à Herblay.
Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas suivi un stage de Philippe et j'étais très impatient de voir son travail actuel. Pas de changements révolutionnaires et de revirement à cent quatre-vingts degrés mais une évolution tranquille et claire, un véritable approfondissement de sa recherche.
Beaucoup "connaissent" Philippe grâce aux stages de préparation aux passages de grades qu'il co-anime généralement avec Brahim. Je ne saurai trop conseiller à ceux qui ne l'ont rencontré que dans ce cadre de découvrir sa "véritable" pratique dans un stage qui ne soit pas lié à ce thème.
Je ne partage pas un certain nombre de choix de Philippe. Mais son travail est passionnant, sincère et entier. J'ai passé un excellent moment à pratiquer sous sa direction et découvrir les avancées de sa recherche. La quête de "vérité", de présence devrai-je sans doute plutôt dire, amène Philippe à travailler dans une direction qui est parfois opposée à la mienne… tout en ayant beaucoup de points communs.
Ce que Philippe et moi n'apprécions pas est le travail "mécanique". La répétition sans vie de chorégraphies, aussi intense que puisse être l'énergie physique qui y est investie. Pour pallier à cela Philippe tend à demander aux pratiquants de sortir de la formalisation en élargissant le cadre de travail. Sa pratique est basée sur l'application et en ce sens, toutes proportions gardées, sa recherche se rapproche de celle de Kono senseï.
A l'inverse de Philippe, mais tout aussi désireux de lutter contre un travail répétitif de complaisance, j'insiste sur une extrême précision technique. C'est donc dans un cadre de travail très précis que j'oriente la pratique, la technique ne devant pas être réalisée si elle ne "fonctionne" pas, ne devant pas être effectuée au prix d'adaptations qui sont souvent un moyen de contourner les difficultés. En ce sens, et là plus encore que tout à l'heure, toutes proportions gardées, ma recherche se rapproche plus de celle de Kuroda senseï.
Mais comme pour Kono senseï et Kuroda senseï, (toutes proportions gardées, vous l'avez deviné :D), Philippe et moi partageons de nombreux points communs dans la forme et notamment l'aspect incisif de la technique.
La journée s'est terminée sans que je m'en aperçoive d'autant que j'ai eu le plaisir de pratiquer presque toute l'après-midi avec Isseï et c'est ainsi que grâce à Philippe et aux participants j'ai pu surmonter le décalage horaire ;-)
Photos Sébastien Chaventon à la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels 09.
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