De "la pertinence de l'Aïkikaï vis à vis d'autres pratiques"
L'été a été long, riche et intense. Je reprends aujourd'hui le clavier avec plaisir et je reviendrai sur les semaines passées dans les jours qui viennent. J'ai commencé par répondre à tous les commentaires et messages privés que j'ai reçus. Je publie ici ma réponse à un commentaire dont le sujet est malheureusement récurrent. A titre personnel la comparaison entre styles, maîtres ou disciplines ne m'intéresse plus depuis longtemps.
Ueshiba Moriheï entouré d'un groupe de disciples parmi lesquels Shimizu Kenji (second en partant de la gauche), Saotome Mitsugi (3ème), Kanaï Yasunari (4ème), Toheï Akira (5ème), Ueshiba Kisshomaru (6ème)
Bonjour Léon,
Revenant après une longue absence et débordé par les choses que j'ai laissées s'accumuler pendant plus d'un mois je me permets de te répondre en reprenant le corps de ton message. C'est moins élégant mais plus rapide et précis. J'espère que tu ne m'en voudras pas.
"le post de TTB a mis en lumière un problème contemporain et désormais incontournable en Aikido à savoir la pertinence de l'Aikikai vis-à-vis d'autres pratiques."
Comparer des écoles, des disciplines ou des maîtres est loin d'être un problème incontournable, c'est simplement un problème inutile à mes yeux. Par ailleurs l'Aïkikaï n'est pas, n'a jamais été et ne sera probablement jamais un style. C'est une organisation, un groupement de dojos, une école dont font ou faisaient partie des personnes pratiquant l'Aïkido mais dont les pratiques peuvent être aussi éloignées que celles de Nishio Shoji, Yamaguchi Seïgo, Tamura Nobuyoshi, Saïto Morihiro, Tada Hiroshi, Abe Seïseki, Christian Tissier, Saotome Mitsugi ou Kuroiwa Yoshio.
L'Aïkikaï n'est pas, n'a jamais été et ne sera probablement jamais un style.
"Aikikai qu'incarnait bon gré mal gré feu et regretté N.Tamura."
Tamura senseï n'incarnait pas plus ni moins l'Aïkikaï que Saïto senseï, Saotome senseï ou Nishio senseï. Si, et cela ne serait pas très pertinent, on devait définir un style Aïkikaï, on se retrouverait confronté à la question suivante: le style correspond-il à la forme pratiquée par le plus de pratiquants dans le monde, au Japon ou au Hombu dojo? La réponse sera évidemment très différente.
Dans le monde les deux plus grands groupes de pratiquants sont je crois ceux de Tamura senseï et Tissier senseï. Bien entendu il faut prendre cela avec des gants et dans ceux qui font partie de leurs fédérations / écoles, beaucoup en réalité suivent leur propre chemin.
Au Japon il n'existe quasiment aucun rassemblement et stages inter courants. Des maîtres comme Kobayashi Yasuo ou Suganuma Morito sont à la tête de certains des plus grands groupes du Japon. Leur influence dans l'archipel me semble de loin supérieure à celle de célèbres shihans du Hombu dojo.
Au Hombu dojo de l'Aïkikaï les courants les plus représentés sont ceux du Doshu Kisshomaru mais plus encore de Yamaguchi senseï.
La pratique de Tamura senseï était unique et particulière. C'est l'une des plus marginales dans sa forme et l'importance que l'esprit du sabre y occupait. C'est une forme que l'on ne retrouve chez aucun des enseignants du Hombu dojo.
Tamura Nobuyoshi (photo Marc Le Tissier)
"Ce débat n'a rien de nouveau d'ailleurs depuis le retour au Japon de T.Abe pour ceux qui se souviennent et la réponse qu'incarnent le Birenkai par exemple et la tendance Iwama dont - rappelons-le toujours - Saito sensei n'a jamais fait un label."
La question que tu poses au départ est l'opposition entre la pratique de l'Aïkikaï et les autres. Je comprends mal comment la création de ces autres groupes peut être une réponse à une question les mettant en opposition? Je tiens d'ailleurs à souligner que le Birankaï et Chiba senseï font toujours partie de l'Aïkikaï, le dojo de ce dernier se nommant d'ailleurs San Diego Aïkikaï, et que Saïto senseï ne quitta jamais l'Aïkikaï malgré les relations tendues qu'il put entretenir avec ses dirigeants.
Quand à Abe Tadashi et ses déclarations il faut remettre les choses dans leur contexte et connaître le personnage. J'ai recueilli plusieurs témoignages sur lui dont certains que je publierai ultérieurement. Il était sans aucun doute un combattant redoutable mais un personnage au comportement souvent douteux. N'oublions pas que lorsqu'il quitta l'Aïkikaï y enseignaient encore les maîtres Saïto, Tada, Chiba, Arikawa, etc… L'école avait ses maîtres tenant d'une pratique martiale et oserai-je dire, virile.
"Voyageant dans le monde je constate que le système Aikikai perd ses racines, le bu de budo, et engendre des pratiquants d'une part crédules ensuite bien mal formés puisque sur les techniques fondamentales, Shiho, Irimi, Ude Osae (que je nomme à l'ancienne), Kote Gaeshi... etc, "
Qu'est-ce que le système Aïkikaï? Encore une fois il ne s'agit que d'un groupement de maîtres. Par ailleurs je ne peu certifier que c'était ainsi dans le passé mais Shimizu senseï m'a affirmé qu'Osenseï n'utilisait jamais les termes Ude osae, Kote hineri, etc… mais Ikkyo ou Ikkajo. Il reste toutefois que Tamura senseï note par exemple ce nom après Ikkyo et Ikkajo pour dénommer la même technique.
Ueshiba Moriheï et Shimizu Kenji
"les pratiquants (de très bonne foi évidemment) sont plein de trous. Ces trous seraient tous mortels en réel, tous, concernant le foie, les reins, les carotides. N'importe quel abruti avec un tourne vis peut les trouer et provoquer une hémorragie interne majeure."
Les ouvertures dont les enseignants parlent sont des outils pédagogiques. Une technique fonctionne dans le mouvement car un déséquilibre ou une douleur sont créés et empêchent l'adversaire de pouvoir lutter efficacement. Les techniques d'Aïkido nécessitent un "long" contact pour leur réalisation contrairement aux disciplines de percussions. A partir de l'instant où l'on touche le partenaire il est aussi en contact avec nous et peut l'être par de multiples parties à de nombreux endroits. J'ai rencontré lors de mon cheminement des adeptes de Taekwondo par exemple qui seraient capables de mettre un coup de pied dans la tête de quelqu'un qui leur ferait une technique malgré la courte distance. Dans une technique correctement effectuée l'ouverture peut être là dans l'espace mais dans l'instant où elle existe la situation dans laquelle uke se trouve ne lui permet pas de l'exploiter. Cela dit je conviens parfaitement que les ouvertures sont innombrables chez la plupart des pratiquants, TOUS courants confondus.
Par ailleurs si l'on perce quelqu'un avec un tournevis l'hémorragie ne sera pas interne mais externe je le crains.
"Alors évidemment les maîtres de l'Aikikai, du Yoshinkai (on n'en parle jamais de ceux-là mais bon...) et autres sont plus formés - cela dit on peut apercevoir avec horreur certaines ouvertures chez des hauts gradés qui en conditions réelles leur seraient sans doute fatales (des mains posées sur l'épaule en kote gaeshi ça signifie ouverture sur la nuque et carotide...)."
Comme je le disais plus haut j'en conviens parfaitement.
"Régulièrement je vois des shodan qui ne possèdent pas les bases de sabre les plus humbles qui sous tendent les techniques en tachi waza, les coupes de shiho ou irimi nage par exemple."
A titre personnel le sabre et sa technique sous-tendent la majorité de mes techniques. Je ne suis toutefois pas sûr au vu de l'état de mes connaissances actuelles et des recherches que j'ai faites que le sabre ait occupé une place majeure dans la création des techniques de l'Aïkido et de son ancêtre le Daïto-ryu.
Sans compter qu'au regard des écoles de sabre traditionnelles ce qui est travaillé en sabre en Aïkido est généralement considéré soit avec dédain soit comme un mise en lumière des principes de l'Aïkido, mais en aucun cas comme des techniques applicables.
Par ailleurs le shodan n'est que le début de la pratique. Il permet de montrer qu'un élève connaît les lettres de l'alphabet de l'Aïkido. Pas qu'il puisse faire de mots ou encore moins de textes.
"Passage de grades UFA à Paris: c'était impressionnant car le niveau était très très bas, désolé si je parais prétentieux, j'ai surtout peur pour tous ces pratiquants avant de me soucier de l'Aikido en général..."
A titre personnel je ne souscris pas au système de passage de grades tel qu'il existe actuellement. Cela dit la loi est telle que c'est un passage quasi obligatoire pour les pratiquants désireux d'enseigner. Certains pratiquants s'illusionnent sans doute sur leur pratique, c'est là un problème transversal aux courants et aux disciplines. Aucun maître n'y pourra jamais rien malheureusement. Je crois et espère toutefois que la majorité a conscience de ce que la pratique leur permet et ne leur permet pas.
"Dernier stage de Tamura à Paris: j'étais surpris de voir des gens avec deux dans de plus que moi ne pouvoir comprendre et mettre en pratique des choses très élémentaires."
Là aussi il s'agit d'un problème transversal aux courants et aux disciplines. On croise dans chaque stage des pratiquants hauts gradés que l'on juge de bas niveau. Sont-ils mauvais? Les jugeons-nous par le bout de notre lorgnette? Les grades sont-ils des repères de capacité où sont-ils décernés pour marquer le chemin que quelqu'un a parcouru comme il semble que c'était le cas à l'époque d'Osenseï?
"TTb est excessif. Il soupçonne Tamura d'avoir entretenu un fond de mystère dans ses techniques pour bénéficier d'une rente de situation. Il n'est pas très utile de répondre sur ce point, Léo."
A vrai dire je n'ai pas le courage et l'envie de relire le sujet aussi je ne sais pas à quoi tu te réfères exactement mais ce qui est inutile aux yeux de l'un est indispensable à ceux de l'autre, ce qui indiffère quelqu'un peut en blesser un autre.
"En revanche il pose une question légitime: d'une façon ou d'une autre Tamura n'a t-il pas été complice de ce déficit à travers un enseignement non logifié, mal structuré?"
Tout d'abord je n'ai pas trouvé le mot logifié dans le dictionnaire. Sans doute voulais-tu dire "illogique". L'enseignement de maître Tamura était clair à mes yeux. Il ne l'a pas toujours été mais il l'est devenu peu à peu. Il m'a fallu du temps et de la pratique pour le comprendre mais il a été d'une richesse incomparable à mes yeux. Et si sa structure ou sa cohérence ne sautent pas aux yeux cela ne signifie pas qu'elles soient absentes. Si tu es un jour intéressé par sa pratique je t'invite à aller voir Mickaël Martin. Il a, mieux que quiconque que je connaisse, compris l'enseignement technique de Tamura senseï, la logique de son travail et le lien entre son travail aux armes et à mains nues.
Par ailleurs ta formulation par l'emploi du mot "complice" laisse sous-entendre qu'il y a eu crime, délit. C'est un terme qui accuse. Tamura senseï est-il complice du "crime" de bas niveau de ses élèves? L'est-il plus que n'importe quel maître dans n'importe quelle domaine ou discipline? Einstein est-il complice du fait que tous ses élèves ne furent pas des génies? Takeda senseï ou Ueshiba senseï du fait que tous leurs élèves ne furent pas talentueux?
Mickaël Martin (photo Sébastien Chaventon)
"La question de l'origine culturelle ne tient pas ici à mes yeux puisque Saito, japonais à l'ancienne, a structuré l'Aikido en profondeur - plus et mieux à mon humble avis que Kishomaru."
Tout d'abord je ne comprends pas ce que tu sous-entends par "japonais à l'ancienne".
Ueshiba senseï était il aussi un criminel de n'avoir pas enseigné l'Aïkido différemment? Les maîtres des Do traditionnels ont-ils conservé une forme d'enseignement basée sur l'imitation et l'intuition car ils n'ont pas imaginé autre chose ou par choix délibéré? Peut-on enseigner le Zen par la logique et avec des mots? La logique n'est-elle pas simplement une vue de l'esprit? Les plus grands adeptes des budos ne sont-ils pas ceux qui ont été formés ainsi jusqu'à présent? Je ne questionne en aucun cas le fait qu'il faille toujours chercher à améliorer quelque chose. Toutefois le fait que l'on ne fasse pas quelque chose ne signifie pas qu'on n'ait pas connaissance de cette possibilité. Je crois que Tamura senseï comme la très large majorité des maîtres de Do ont fait leurs choix délibérément pour des raisons claires et précises.
Saïto senseï a décidé de faire différemment et c'est très bien ainsi. Chacun son chemin. Ses élèves ne sont pas à mes yeux meilleurs ni pires que ceux formés par Yamaguchi, Tamura, Toheï, etc…
Par ailleurs mon opinion personnelle est que la méthode de Saïto senseï, sans parler de sa valeur, est moderne et d'inspiration occidentale. C'est d'ailleurs pourquoi elle a tant de succès auprès des occidentaux qui veulent connaître clairement les étapes et apprécient l'enseignement logique. Point de jugement de valeur ici mais simple constatation. C'est d'ailleurs lui qui affirme qu'Osenseï l'aurait réprimandé si il avait enseigné ainsi.
Ueshiba Moriheï
"TAmura était japonais certes mais un professeur français au Japon se ferait rappeler d'enseigner à la mode locale. Tamura a voulu cet enseignement, j'en suis bien d'accord - non en raison d'une différence culturelle prédéterminante mais en fonction de son caractère, de sa personnalité."
Je ne crois pas me tromper en disant que tu n'enseignes pas et n'as pas vécu au Japon. Tout d'abord les japonais entretiennent des relations complexes avec les étrangers qu'ils méprisent et admirent tout à la fois. Il est très rare qu'ils reprennent des étrangers, qui plus est enseignants. A ce titre et de façon anecdotique la scène de Lost in translation du tournage de la publicité, bien qu'hilarante, est totalement improbable.
Tamura senseï a en effet transmis de la façon qui lui convenait le mieux une discipline japonaise. La richesse de la discipline vient d'ailleurs je crois aussi du fait qu'elle permet à ceux qui suivent ce type d'enseignement d'intégrer une façon de penser différente qui privilégie le ressenti et l'intuition au détriment de l'intellect si rassurant. Cette façon d'enseigner est d'ailleurs la façon "locale" et traditionnelle au Japon. C'est au contraire Saïto senseï qui aurait été rappelé à l'ordre par Osenseï en la modifiant. Il a surmonté cela et c'est très bien ainsi car cela convient à certains. De la même façon que Tomiki senseï a voulu introduire la compétition en Aïkido malgré les désirs d'Osenseï et que cela convient à certains.
"C'est ainsi qu'il fut parfois désigné comme un grand maître mais un piètre professeur"
Nul n'échappe aux critiques même les plus grands tels Osenseï en Aïkido. Il fut sans doute un piètre professeur mais plus que rares sont les grands adeptes qui se permirent ce commentaire.
"- il existe bien des cas similaires dans le monde sportif par exemple. Etre un bon joueur ne signifie pas avoir l'étoffe d'un bon entraîneur."
Je ne crois pas que la comparaison avec le monde sportif soit des plus pertinentes tant les pratiques et les modes de transmissions sont censés être différents.
"On verra bientôt ce qui restera de la FFAB..."
Il ne me semble pas judicieux de juger de la qualité d'un maître au regard de la pérennité de la structure qui soutenait son enseignement. Agir ainsi amènerait à n'avoir qu'une piètre opinion de maîtres tels que Kobayashi senseï ou Saïto senseï.
"D'une façon ou d'une autre l'Aikikai et tous ses dirigeants, professeurs et cadres seront tôt ou tard comptables de ce déficit."
De quel déficit parlons-nous ici?
"Depuis quelques années que je suis cette polémique entre globalement Iwama et l'Aikikai, une chose me frappe: Iwama parle surtout technique, pose de pénibles questions techniques et l'Aikikai répond trop souvent sur un autre plan. Certains sont très audibles comme Voarino, d'autres silencieux comme Toutaint qui ont apparemment d'autres chats à fouetter."
Opposer les styles est aussi puéril que d'opposer des disciplines ou des maîtres. De qui parles-tu quand tu évoques l'Aïkikaï qui répond? De quel maître s'agit-il? Où peut-on lire leurs réponses?
Apparemment tu poses le problème en termes d'efficacité martiale, bien. J'apprécie moi aussi ce versant de la pratique. Le seul moyen de démontrer la "supériorité" de sa technique sur une autre est le défi. Hormis cela chacun peut utiliser toutes les vidéos ou les images qu'il veut, il discourra dans le vide. Les shihans de l'Aïkikaï sont des personnages publics. Quiconque veut remettre leur technique en question sait où les trouver. Bien entendu il est plus simple de s'exprimer à l'abri de son écran. Enfin quand je parle de défi je ne parle pas de la capacité à bloquer quelqu'un sur une technique prédéfinie mais d'un affrontement dont les protagonistes fixeraient les modalités. N'avons-nous pas mieux à faire que de vouloir prouver la supériorité de notre technique? Est-ce là ce qui reste du message d'Osenseï? J'ose croire que non.
Nébi Vural
"Nombre de pratiquants Iwama sont effectivement un rien parano - anxieux pour une raison simple: très rares sont les pratiquants d'Aiki qui peuvent témoigner de l'efficacité de leur école car dans le monde sécurisé où ils vivent (parlons de la France ici, j'aimerais pratiquer l'AIki au Brésil, au Mexique, au Nigéria… sans doute ont-ils un point de vue bien différent sur cette polémique) d'où une incertitude généralisée entre le vrai et le faux.
La réponse classique pour plein de gens dans ces situations est de revenir aux écoles traditionnelles, rigoureuses et organisées, en l'occurrence Iwama."
Il est assez drôle que tu mentionnes ces pays car l'Aïkikaï est très bien implanté au Brésil et au Mexique et lorsque je pratiquais au Hombu dojo un groupe de nigérians est venu y pratiquer plusieurs mois. D'où te viennent les affirmations que dans ces pays les pratiquants se tournent vers Iwama? D'où tiens-tu tes chiffres?
J'ai eu l'occasion de rencontrer des pratiquants des forces de l'ordre, des militaires, des membres des forces spéciales qui suivaient tel ou tel maître de l'Aïkikaï, dont Tamura senseï. Ils semblaient parfaitement heureux de leur enseignement. Nébi Vural qui fut l'un des principaux élèves de maître Tamura enseigne de façon régulière dans de nombreux pays tels que la Russie, la Bulgarie, la Turquie, l'Ukraine, Israël, l'Azerbaïdjan, le Liban ou le Turkmenistan où il enseigne à la police et à l'armée depuis des années. Il faut croire que son enseignement correspond aux demandes de ces pratiquants particuliers dans des pays "durs".
"J'ai eu l'immense chance d'être formé par des professeurs qui dépassaient le cadre de l'Aikikai et je ne les remercierait jamais assez. De sorte que je ne tombe pas dans la solution facile Iwama mais mon prochain shodan sera Iwama sans aucun doute..."
Je ne sais ce que tu entends par tomber dans la solution facile Iwama. Je suis sincèrement heureux que tu aies trouvé une pratique qui te satisfasse et te corresponde.
"Malgré TTB et malgré toutes les réponses de l'Aikikai."
Concernant les réponses de l'Aïkikaï je ne vois toujours pas de quoi tu parles.
Pour TTB il a aujourd'hui disparu. Matthieu Jeandel s'est d'ailleurs exprimé avec élégance, humilité et modération sur ce sujet sur le forum Aïkido France.
Tu commences d'ailleurs ton commentaire en déclarant qu'il n'a pas été malin mais le fondement de ton message n'est-il pas le même que celui qui l'avait poussé à agir ainsi, vouloir comparer sa pratique à une autre en terme de pertinence.
"Rien de bien grave là-dedans, comme disait O'sensei, le propos de l'aikido n'est pas de corriger les autres mais de se corriger soi-même."
On ne saurait dire mieux et pour être franc j'en comprends d'autant moins le sens de ton message.
Cordialement,
Léo