"Budoka no Kokoro", dans les coulisses de la magie
"Budoka no Kokoro" est un ouvrage regroupant des photos et des interviews uniques, de huit des plus grands Budokas contemporains. Je voulais partager avec vous quelques lignes sur la genèse de ce livre, et les coulisses de ces rencontres exceptionnelles.
2007, les prémices
C'est il y a huit ans déjà que le projet de Budoka no Kokoro (BnK) a commencé à être esquissé. Je travaillais comme mannequin et j'ai rencontré Frédérick Carnet sur un shooting de mode. Nous avons sympathisé et je lui ai parlé de ma "vraie" vie, la pratique martiale. De fil en aiguille j'ai évoqué le fait qu'il y avait peu d'images de qualité des adeptes, et c'est là, entre deux séances de poses, qu'a germé entre nous l'idée de BnK. Curieux du Japon, amateur de pratique martiale et photographe talentueux, Frédérick a été enthousiasmé par le projet.
Une question de confiance
Obtenir l'accord des maîtres a sans doute été le point le plus délicat. Si beaucoup d'images et de films de chacun de ces adeptes avaient été pris, cela se faisait à la volée, les photographes se contentant de saisir ce qu'ils pouvaient durant leurs cours ou leurs démonstrations. Notre projet était tout autre. Je désirai présenter ces maîtres d'une façon neuve, profonde. Je ne voulais pas scénariser leurs exploits mais présenter leur intime. Les montrer en mouvement dans leur plus grande pureté, mais surtout dévoiler leurs mains, leurs visages, leurs dos, leurs bustes. J'avais déjà eu la chance d'obtenir de chacun d'eux des entretiens de plusieurs heures, parfois réguliers. Je souhaitais à présent qu'ils partagent leur vie de pratique à travers leur corps. Montrer leur force mais aussi les marques du temps sur leur être. Pour cela, je sollicitai de chacun des heures où ils devraient suivre les indications de Frédérick…
La relation de confiance qui s'était développée entre eux et moi, et la qualité du travail de Fred furent décisifs. Chacun des maîtres sollicités, sans exception, accepta de participer à l'aventure de Bnk.
40 kilos sous 35 degrés
Les séances eurent lieu durant le mois d'août 2008. L'équipe était composée de Frédérick, Jean-Baptiste Rosello, un de ses amis qui fit office d'assistant photographe, et de moi-même. Tout le projet allait se faire en argentique, compliquant drastiquement le voyage, mais apportant un rendu encore unique.
Avant de commencer les prises de vues, nous avions décidé de passer quelques jours à parcourir le Japon, afin que Frédérick s'imprègne de l'esprit de l'archipel. Transporter plus de quatre-vingts kilos de matériel et nos bagages dans l'été japonais à la chaleur suffocante, et l'humidité étouffante nous mis immédiatement dans le bain.
C'est chez Hino senseï, dans les montagnes sacrées de Wakayama, que nous avons débuté nos séances. Notre planning avait été finalisé en fonction de la disponibilité des maîtres, mais je me rends compte avec le recul combien ce fut une chance de commencer avec lui.
Hino Akira est un artiste. Martial bien entendu, mais aussi dans le sens plus classique du terme. Sa mère était danseuse traditionnelle, et il devint lui-même batteur de Jazz. C'est d'ailleurs pour acquérir plus de puissance dans son jeu qu'il débuta la pratique martiale. Fort de ces éléments et d'une vie aux multiples rebondissements, Hino senseï est quelqu'un de très abordable. Il nous reçut avec chaleur, et mit immédiatement à l'aise Frédérick et Jean-Baptiste. Nous avons passé deux jours à ses côtés pour ce qui allait être le plus agréable des shootings. Avec un espace magnifique, un temps illimité, et un premier modèle disponible et accommodant, nous disposions de conditions idéales.
Shootant en argentique, Frédérick n'avait qu'un petit numérique et des polaroïds pour avoir une idée du résultat. Professionnel aguerri, il était pourtant totalement confiant dans le résultat.
Nous avons utilisé beaucoup de films chez Hino senseï. Parce qu'il nous en a offert l'occasion, et parce que si nous avions déjà en tête un concept précis, nous n'avions pas encore totalement défini la façon dont nous allions l'exploiter. Nous voulions des photos en mouvement, mais aussi et surtout des portraits, des images de leurs mains, leur dos, leurs yeux fermés… Toutes ces images seraient dans le livre final, mais nous avons expérimenté toutes les variations auxquelles elles pouvaient donner lieu durant ces deux jours.
S'il fut plus que probablement surpris par certaines de nos demandes, Hino senseï s'y plia avec bienveillance. Ce devait être un atout pour la suite car plusieurs adeptes furent en effet réticents de prime abord à être pris les yeux fermés, torses nus ou de dos. Mais grâce à la séance chez Hino senseï, nous pouvions leur montrer non seulement la beauté du résultat, mais aussi l'acceptation d'un de leurs pairs respecté. Cela permit de balayer les dernières réticences éventuelles.
Je crois que Frédérick et Jean-Baptiste apprécièrent profondément leur rencontre avec maître Hino. Celui-ci fut confondant de gentillesse, pratiquant notamment à sa demande avec Jean-Baptiste gymnaste confirmé et pratiquant de Karaté.
Après cette première séance si réussie, toute l'équipe était gonflée à bloc pour attaquer la suite du projet. Nous sommes alors repartis vers le nord, dans la région de Tokyo où tout allait maintenant se passer.
Le maître suivant avec qui nous avions rendez-vous était le célèbre Kuroda Tetsuzan. Sans doute le plus grand adepte de sa génération, maître Kuroda est quelqu'un qui inspire le respect et impressionne beaucoup. Suivant son enseignement depuis plus de dix ans, j'ai eu maintes fois l'occasion de voir des pratiquants confirmés perdre leurs moyens face à lui. J'avais aussi assisté à de nombreuses séances de prise de vues dont il était l'objet pour des magazines, et le moins que l'on puisse dire est qu'elles n'étaient jamais aisées. Il invitait le photographe à passer durant un cours, et le laisser shooter quelques minutes. S'il pouvait y avoir quelques indications, elles étaient toujours succinctes. L'opposé de ce à quoi nous aspirions. Tout cela faisait que je me demandais comment allait se passer la journée qu'il avait accepté de nous consacrer…
Dès que j'aperçu maître Kuroda à la porte de sa maison, je sus qu'il souhaitait nous faciliter les choses. Il nous attendait en tongs, short et T-shirt bariolé. Kuroda senseï est un homme paradoxal. Un homme qui peut sembler aveugle à des choses qui nous semblent évidentes, mais qui peut aussi être attentif à des détails qui nous sont invisibles. Un homme qui peut avoir des attentions d'une délicatesse et une finesse telles que nous n'en n'avons pas même conscience lorsqu'elles se produisent. Et j'avais la certitude que sa tenue était un choix délibéré pour nous mettre à l'aise.
Je ne devais pas me tromper. Durant les quelques heures que dura la séance, maître Kuroda fut d'une extrême générosité. Accueillant et disponible, il nous recevait chez lui dans la pièce qui lui sert de dojo personnel. J'eus même la surprise de le voir… passer l'aspirateur pendant que nous effectuions les réglages de lumière! Il accepta l'ensemble de nos demandes, laissant parfois simplement trahir son étonnement par un mouvement de sourcil furtif, et la seconde séance se déroula avec la plus grande facilité. Nous étions tous sur un nuage.
Le troisième adepte que nous allions rencontrer était Royama Hatsuo, une légende du Jissen Karaté. C'était l'un des rares maîtres que nous allions rencontrer dont je n'étais pas élève, et le seul que l'on retrouverait dans la version finale de BnK.
A notre arrivée deux imposants uchi-deshis nous attendaient. Dans le dojo, Royama senseï conversait avec un de ses amis… photographe professionnel. Sur les murs, des affiches et photos toutes plus impressionnantes les unes que les autres, dont une en compagnie de Vladimir Poutine. Tout cela était quelque peu intimidant.
Mais le sourire chaleureux de maître Royama détendit immédiatement l'atmosphère. Nous nous sommes très vite rendus compte que si tous les adeptes que nous avions choisis avaient atteint des niveaux de pratique exceptionnels, en ce qui concerne la communication, Royama senseï était celui qui agissait le plus en professionnel. Par exemple, son dojo comme tant d'autres voyait un de ses murs couverts de miroirs. Mais la particularité était que devant ce mur pouvait coulisser un rideau noir qui cachait l'ensemble de la surface et était utilisé régulièrement pour les séances photos.
En bon professionnel Royama senseï avait anticipé nos besoins. Il avait par exemple rassemblé de nombreuses planches, poutres et autres battes de base-ball afin d'effectuer des démonstrations de casse. Je fus très surpris car, contrairement à ce que j'avais vu lors de nombreuses démonstrations martiales, il ne s'agissait pas de planches fines de bois léger prédécoupées, mais de véritables planches épaisses et solides. Sans parler des poutres qui portaient encore les étiquettes des magasins de bricolage!
Les heures se succédèrent et c'est probablement après le shooting chez Hino senseï, la séance où Frédérick photographia le plus. Royama senseï enchainait les tours de force, comme la casse d'une batte de base-ball simplement posée sur la tête d'un uchi-deshi, ou cette frappe de la paume de la main si puissante qu'elle décollait littéralement son élève du sol qui était réceptionné par son compagnon posté à plusieurs mètres de lui. Mais maître Royama se prêtait aussi volontiers aux images plus intimistes. Leur résultat est très esthétique, même si j'avoue qu'à aucun moment je n'ai eu l'impression de voir un côté vulnérable…
L'aventure continuait sous les meilleurs auspices.
Akuzawa senseï est le plus jeune des adeptes que nous avons sollicités. Peu connu en dehors des cercles d'initiés, il avait été touché par notre demande. Ne disposant pas de dojo personnel, il avait loué un magnifique centre sportif dans lequel il avait déjà tourné des vidéos, dans la banlieue de Tokyo.
Sans doute à cause de son inexpérience de ce genre de situation, ou de la conscience de l'enjeu important pour un adepte à la réputation naissante, pour la première fois depuis le début de nos séances, c'est le modèle qui semblait avoir un peu d'appréhension.
Mais maître Akuzawa se sortit avec brio de cette expérience en suivant avec attention les conseils professionnels et avisés de Frédérick. Si quelques difficultés se présentèrent, notamment lors du travail avec partenaire où le contrôle était réduit à son strict minimum, le résultat de cette journée fut une réussite totale. La vivacité des mouvements d'Akuzawa senseï ont une beauté sauvage qui place ses images parmi les plus réussies de l'ouvrage.
Après avoir rencontré le benjamin des adeptes, c'est Sasaki Masando, le plus ancien, que nous sommes allés rencontrer. Changement de registre total. Sasaki senseï avait déjà été le sujet de nombreuses émissions de télévision, était l'auteur de nombreux ouvrages et avait l'habitude d'être au cœur de l'attention.
Il nous accueillit chez lui, dans une grande maison de la banlieue de Tokyo. Le rez-de-chaussée était occupé par la cuisine et un grand dojo. Son fils et sa famille habitaient au premier, tandis qu'il s'était gardé une petite pièce mansardée d'une dizaine de mètres carrés au dernier étage. D'autres pièces spacieuses étaient disponibles dans sa maison, mais malgré ses quatre-vingts ans, il préférait la simplicité de son antre cachée au bout d'une volée de marches abruptes. J'ai beaucoup aimé cette maison où Sasaki senseï avait concentré tout ce qui lui était cher. Sa famille, un dojo où trônaient de nombreux objets liés à Osenseï, et au sommet cet espace où il écrivait et laissait libre cours à ses réflexions.
A notre arrivée Sasaki senseï prenait le thé avec un de ses amis, comique bien connu des petits écrans nippons. Durant toute l'après-midi il fut entouré d'amis, de membres de la famille qui venaient le saluer plus ou moins brièvement, et j'étais heureux de voir son bonheur communicatif.
Durant tous les shootings Frédérick mit toujours à profit les éléments particuliers qui s'offraient à nous. Il y avait bien entendu le fil conducteur du livre qui nous donnait une direction précise, mais il avait le talent suffisant pour utiliser les choses uniques qu'il rencontrait lors des séances. Durant celle-ci il invita les petits-enfants de maître Sasaki à le rejoindre. L'un des trois présents devait avoir dans les trois ans. Son attention papillonnait sous le regard bienveillant de son grand-père, et je me souviens de ses parents en train de gesticuler derrière Fred pour attirer son attention.
Il y avait en outre plusieurs calligraphies d'Osenseï chez maître Sasaki, mais aussi un Tegata, une empreinte de sa main que Frédérick a choisi pour ouvrir Budoka no Kokoro.
Maître Sasaki se pliait volontiers aux indications de Fred, et la séance se déroulait sans problèmes, jusqu'à ce que nous lui demandions de se mettre torse nu. Il accepta notre demande et j'allai m'entretenir avec Frédérick pendant qu'il se changeait. Lorsque je me suis retourné j'ai eu la surprise de le voir en fundoshi rouge, le sous-vêtement traditionnel japonais masculin. Du haut de ses quatre-vingts ans, Sasaki senseï nous faisait face en petite tenue au milieu du dojo, avec l'immense autel shinto en fond…
Je lui ai alors demandé s'il aurait la gentillesse de n'être que torse nu et il se rhabilla à regret, heureux sans doute qu'il avait été de pouvoir profiter d'un peu de fraîcheur dans la canicule de l'été.
Sasaki senseï plaisantât, me parlât philosophie, fit des schémas et s'amusât à m'appliquer des techniques. Sa joie de vivre était communicative, et ce shooting fut simplement le plus heureux de tous.
La séance suivante se déroulait chez Kono senseï. Comme Sasaki senseï, son dojo était une partie de sa maison. En revanche l'ambiance était totalement différente. C'était comme s'il avait concentré dans une seule pièce ce qui remplissait une maison entière chez maître Sasaki.
L'espace était relativement restreint, mais on ne s'y sentait pas à l'étroit. La profusion d'armes et d'objets les plus divers donne par contre toujours l'impression lorsque l'on entre chez lui, d'être arrivé chez le savant fou de la pratique martiale.
Kono senseï est le plus médiatique des adeptes que nous ayons rencontrés. Auteur de nombreux livres et DVDs, il est un invité récurrent des plateaux de télévision de l'archipel. S'il utilise cette notoriété pour pouvoir se consacrer à la pratique et faire des rencontres qui le font avancer, il a toujours été clair que cela ne l'enthousiasmait pas. Je me souviens encore de notre première rencontre où il m'apparut renfermé, ennuyé, jusqu'à ce que nous abordions le sujet de la pratique martiale. Il était alors devenu un autre homme. En un sens, ce souvenir aurait dû me laisser présager de la façon dont allait se dérouler la séance.
Nous avons commencé comme chaque fois par des portraits, et je sentais que les choses ne se passaient pas comme Frédérick le souhaitait. Kono senseï semblait renfermé, presque ennuyé de se prêter à ce petit jeu. Très rapidement il ne put s'empêcher de m'appeler pour tester ou me montrer des mouvements à chaque fois que Fred réglait la lumière ou attendait qu'un Polaroïd se développe. Hyperactif, il ne pouvait s'empêcher de remuer et cela compliquait la prise de vue. Malgré tout, Fred tint bon et il réussit à faire avec lui certains des clichés les plus emblématiques du livre.
Maître Shimizu est le dernier maître que nous ayons photographié au Japon. Il nous accueillit dans son magnifique dojo, le Tendokan. Les conditions de lumière et d'espace étaient idéales, et Shimizu senseï bien que peu habitué aux séances photos se prêta de bonne grâce au jeu, si bien que la séance se déroulât très simplement.
Doté d'un charisme et d'une prestance naturels, les images de maître Shimizu sont parmi les plus élégantes de l'ouvrage.
Après ce mois au Japon, il se passa plus d'un an avant que Fred et moi nous nous retrouvions. Les films avaient été développés, les photos sélectionnées, retouchées. Mais il en manquait un, Tamura Nobuyoshi. Paradoxalement ce sera l'une des séances les plus difficiles à mettre en place. A l'époque j'habitai au Japon, et il fallait combiner une de mes visites avec la présence de maître Tamura à son dojo. Ce sera fait à l'occasion d'Osoji, le grand ménage, un stage durant lequel les pratiquants alternaient nettoyage et pratique.
Tamura senseï me confia qu'il n'aimait pas les photos. Il accepta pourtant de nous consacrer plusieurs heures pour la plus longue séance de sa vie.
Je n'en savais rien à l'époque, mais il ne restait que six mois à vivre à Tamura senseï. Souffrant déjà du cancer qui allait l'emporter, ne pouvant pas ne pas savoir que son temps lui était compté, il était étonnamment patient, hors du temps. Ceux qui connaissent maître Tamura savent qu'il pouvait être dur, tranchant. Mais de quelle générosité, quelle incroyable bienveillance il fit preuve durant ces instants.
Concentré, rieur, Tamura senseï eut la gentillesse de supporter le froid du Dojo et les changements d'éclairage. Durant les moments de pause, alors que Mickaël faisait office de doublure pour les réglages, j'ai une fois de plus profité de l'occasion afin de lui poser quelques questions. Il me montra une forme que je ne connaissais pas de nakada ippon ken, m'expliqua comment positionner ses mains en seïza, me parla de celles d'Osenseï et me fit la démonstration de quelques capacités étonnantes. Il se mit notamment assis sur le sol, bras et jambes relevées, ne reposant que sur le bassin, son corps faisant une sorte de V apparemment instable. Il me demanda alors de pousser ses épaules. A ma stupéfaction il resta simplement dans la même position!
Il me fit ensuite sentir un travail que Toheï senseï démontrait souvent. Il me demanda de le soulever. Je le pris aux aisselles et le soulevait facilement à bout de bras, quand soudain je me sentis écrasé sous une force inexorable et me retrouvai à genoux.
Tamura senseï est ma référence en Aïkido. Je dois pourtant avouer que jamais je n'aurai imaginé qu'il fut capable de ce type de travail. Non que je le trouve utile ou inutile, simplement je pensais que ce type de démonstrations communes à des maîtres tels qu'Osenseï, Toheï senseï ou Shioda senseï ne faisait juste pas partie de sa pratique.
Alors que ce type de démonstrations impressionne les foules et aurait sans aucun doute renforcé son image de "maître" dans l'esprit de la plupart, j'avais été touché par sa volonté de ne pas recourir à ce travail, et de concentrer son enseignement sur des techniques fondamentales.
Nous étions en décembre. Le dojo était froid, obscur mais il n'y avait nulle tristesse chez cet homme au crépuscule de sa vie. Au contraire, il émanait une douce sérénité de ce géant si frêle.
J'étais loin en ces instants, d'imaginer que ce serait la dernière fois que je verrai mon maître. Je n'oublierai jamais ses derniers enseignements. Leçon de pratique, leçon de vie…
2013, Budoka no Kokoro se matérialise grâce à vous
Après cette incroyable séance les années ont passées. Les exigences de qualité que nous avions pour l'ouvrage étaient trop importantes, et aucun éditeur ne souhaitait le publier dans ces conditions, condamnant le projet à rester dans nos tiroirs. Durant ce temps Frederick monta une exposition avec certaines images de BnK, et continua sa route, notamment avec le poignant projet Nippon2011. De mon côté je continuais à gesticuler dans le microcosme martial. Finalement Frederick me recontacta en début d'année, après quatre ans, et nous avons décidé de tenter le pari de l'auto-édition. Le succès fut immédiat et total, nous permettant de donner enfin naissance à Budoka no Kokoro.
Aujourd'hui BnK est un ouvrage dont Fred et moi sommes fiers, 160 pages dans un format à l'italienne de 28,2 x 24, illustré de plus de 60 photos uniques et inédites pour la plupart. Nous sommes heureux de pouvoir enfin partager les instants uniques que ces adeptes d'exception nous ont offerts.
Crédits photos
Toutes les photos de Budoka no Kokoro sont la propriété de leur auteur, Frédérick Carnet. Toutes les photos du making of sont de Jean-Baptiste Rosello.
Commander Budoka no Kokoro
Vous pouvez commander Budoka no Kokoro en envoyant un chèque de 59€ (frais de port inclus), à l'ordre de Shinbudokaï, à l'adresse suivante :
Léo Tamaki
55 rue des Moines
75017 Paris