Budo no Nayami

La martialité comme objectif commun

20 Janvier 2022 , Rédigé par Léo Tamaki Publié dans #Budo - Bujutsu

L'Aïkido est multiple. D'une source unique sont nées les écoles Yoseïkan, Shodokan, Nishio, Yoshinkan, Iwama, etc. Comme toute tradition, l'enseignement d'Osenseï se prolonge, évolue, se divise souvent, mais se rassemble parfois. Les premiers Aïkidays furent l'occasion d'une de ces rencontres qui ravivent l'espoir de voir l'Aïkido rebondir après des années de déclin.

 

 

Paradoxalement c'est Olivier Eberhardt, un des fers de lance de l'école Iwama, qui a lancé l'initiative d'Aïkidays. Si certains adeptes de ce courant font preuve d'un intégrisme caricatural, Olivier est l'exemple même de l'ouverture.

C'est Brahim Si Guesmi et moi-même qu'Olivier invita pour cette première édition des Aïkidays. Si Brahim et moi avons eu de nombreux enseignants en commun, nous avons aussi suivi des experts différents, et avons un cheminement qui nous est propre.

Il y eut durant ces deux jours des points communs dans le travail proposé, mais aussi des approches différentes et des accents mis sur les spécificités de nos pratiques. Cela permit aux participants de voir à la fois le caractère unique de chaque école, mais aussi les liens qui l'unissait aux autres.

 

Joie dans la pratique.

Tangy Le Vourc'h fut l'un des nombreux enseignants des multiples courants présents.

 

Cela faisait quelques années que je n'avais pas pratiqué avec Brahim, et j'étais curieux de voir sa recherche actuelle. Il mit l'accent sur la mobilité et la disponibilité, notamment à travers des exercices face à plusieurs partenaires. Une approche habile, qui permet de développer des qualités souvent absentes en Aïkido de façon ludique.

 

 

J'avoue qu'avant de rencontrer Olivier, j'appréhendais de me trouver face à un fondamentaliste qui ferai du prosélytisme. La soirée qui précéda le stage me rassura, et son ouverture sur le tatami forçait le respect. Non seulement il essaya avec enthousiasme chaque chose que Brahim et moi avons proposée, mais il fit aussi en sorte de travailler autant que possible avec nos élèves afin d'être sûr de saisir le sens de ce que nous montrions.

Quant à ses cours, sans jamais chercher à montrer la supériorité de son école, il sut en faire percevoir la cohérence et la richesse. Ses explications sur le riaï qui permettait de passer naturellement du travail aux armes à mains nues, et la démonstration des différents niveaux de pratique d'un kata furent des modèles de clarté.

 

 

La martialité comme objectif commun

J'emploie parfois la métaphore d'une famille pour parler d'arts martiaux. Une image que l'on peut utiliser à l'échelle d'un dojo, d'une école, ou d'une discipline. À travers ce stage nous étions, Brahim, Olivier et moi, comme des cousins plus ou moins éloignés. Chacun avec son identité, mais partageant une origine et des valeurs communes. Il a été intéressant de voir que, nous appuyant sur notre vision et notre parcours, nous avions en commun une recherche d'efficacité et mettions la martialité au cœur de la pratique.

 

 

J'ai aimé ce moment d'échange et de bienveillance où nous nous sommes découverts, avons appris à nous connaître, et sommes repartis avec un respect renouvelé les uns envers les autres. Merci à Olivier Eberhardt et son équipe pour ce moment, et à tous les participants qui, dans un moment compliqué, ont fait de cette première une réussite.

 

 

Plus de photos de Rémi Chambelland et Thomas Duval dans l'article de Dokan Rennes !

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Bonsoir Léo.<br /> Merci pour le partage de ton compte-rendu du Aikidays ainsi que de l'expérience captée.<br /> Une preuve, s'il en fallait, que l'aikido n'est pas figé pour peu que l'on garde l'esprit ouvert.<br /> Bonne soirée.<br /> Antoine.
Répondre
L
Merci pour la lecture :-)<br /> <br /> Bonne pratique !<br /> <br /> Léo
J
Pour moi, l'Aiki n'est pas un, il est multiple. Chaque courant pense avoir la vérité, il n'en ait rien.Seul, on est rien. Dans une main, un doigt n'est rien sans les autres. Le mouvement c'est la vie, l'Aiki c'est le mouvement..Je crois en votre Aiki, Honneur, force et courage..Makoto no kokoro sensei
Répondre